jeudi 22 mai 2014

HISTOIRE de CABOURG - 3ème volume







Verso 14
Missale Notatum - 1101
Missel de l’Abbaye Saint-Martin de Troarn du XIIème siècle - B.N.F. de Paris - manuscrit latin 14446.




Suite du 2ème volume





Document de la Bibliothèque Nationale de France.




























Etat nominatif des 149 habitants de Cabourg, lors du recensement de 1802/1803 - Document des Archives départementales du Calvados.





Récapitulatif du recensement de 1851,

























Feuille de l'Etat civil des naissances de la Ville de Cabourg en 1907 - Document des Archives départementales du Calvados.


Structures et articulations administratives et sociales de la nouvelle ville : de Cabourg.


Un schéma directeur se met en place,

Le 25 mai 1852, le Conseil Municipale, de Cabourg, met en adjudication pour construction, un lot de trois terrains sis dans la «  Pointe de Cabourg », avec prise de jouissance le 1er janvier 1854 ; a été adjugé pour la somme de 24 fr. à Pierre Dolent fils ; 

- le 2ème lot se situe «  Chaussée de la Pointe » ( l’actuelle Avenue Durand Morimbeau ), 15 fr. à Baptiste Vauquelin ; 
- le 3ème lot 25 fr. à Pierre Dolent père ; 
- le 4ème lot 2 fr.  à Thomas Laperelle ; 
- le 5ème lot 3 fr. 75 à Augustin Tardiff ; 
- le 6ème lot 35 fr. à Maurice Mariette ; 
- le 7ème lot 1 fr. à Charles Jacqueline; 
- le 8ème lot 26 fr. à Charles Jacqueline; 
- le 9ème lot 15fr. à Thomas Laperelle ; 
- le 10ème lot 37 fr. 50 cts. à Augustin Tardiff ; 
- le 11ème lot 38 fr. 50 cts. à Laurent Blochon ; 
- le 12ème lot 21 fr. à Pierre Dolent père ; 
- le 13ème lot 1 fr. à Baptiste Vauquelin ; 
- le 14ème lot 2 fr. 50 à Charles Jacqueline.
- le 26 octobre 1852 : Bequet Henriette, Joséphine ; 
- le 6 décembre 1852 : Duvallon Charles, Eugène ; 
- le 29 décembre 1852 : Le Chartier Joséphine, Marie ; 
- le 29 janvier 1853 : Le Cordier Louis, Alfred ; 
- le 17 décembre 1853 : Monmelieu Juliette, Alix.

Le 1er août 1852, installation et prestation de serment de Miocque Parfait comme maire de Cabourg, et de Monsieur Marie Eugène, comme adjoint.

Lors de cette même séance, il a été vendu aux enchères les vases provenant des trois abreuvoirs municipaux pour la somme de cinq francs, nous apprenons ainsi, 

- qu’un abreuvoir se situait approximativement là où s’élève l’actuelle Hôtel de Ville de Cabourg, il portait le nom d’ «  abreuvoir du Hault Cabourg ». 

Ainsi, sur de vieux plans de Cabourg à la B.N.F. de Paris, le vieux chemin qui se déroulait : 

- de l’intersection de l’actuelle rue des Frères Wander et de l’avenue de l’Hippodrome, coupait à l’équerre l’avenue du Général Leclerc, jusqu’à l’actuelle Mairie. 


























Procès verbal de la séance du 3 avril 1813, du Conseil Municipal de Cabourg - Document des rchives départementales du Calvados.


























Cesssion d'août 1866, décision de construire une Mairie neuve à Cabourg, à l'ancien abreuvoir - Document des Archives départementales du Calvados.























Document des Archives départementales du Calvados.



Le Grand Hôtel, les villas très XIXème siècle, donne à Cabourg sont inégalable élégance….
























































































Le 19 mai 1853, vote en urgence d’une somme de 750 fr. pour l’achat d’une pompe à incendie, le même jour, ledit Conseil vote une autre  somme de 500 fr., pour l’habillement des pompiers.

Le 22 juin 1853, rechargement de la rue du Commerce au Vieux Cabourg avec 23 m3 de galets, et l’étalement de 175 m3 de sable ; et 15 m3 dans le chemin Villers ( chemin en direction du Cimetière ), et 25 m3 au pont du Moulin.

 - Vote d’une somme de 500 fr. pour l’habillement des pompiers - 172ème pièce.

Lors de la Session ordinaire du Conseil Général du Calvados le 23 août 1853, Monsieur Pierre Leroy, Préfet du Calvados, envisageant le développement de la Poste, conduisant à l’ouverture du bureau permanent de Cabourg, informe l’Assemblée :


« …..le revenu de la Poste entre le 1er juillet 1852 et le 30  juin 1853 s’est élevé à  615.814 fr., soit 
« une augmentation de 37.150 fr., sur l’exercice précédent.. Il y a dans le Calvados 148 directions de 
« poste, 13 bureaux de distribution, 729 communes rurales desservies chaque jour par 183 facteurs 
« ruraux, auxquels il est alloué en moyenne un traitement mensuel de 38,71 fr., et qui parcourent 380 
« myriamètres…… 























La mer….une plage d’un incomparable sable fin,
























Le 1er janvier 1854, Monsieur Miocque Parfait, Maire de Cabourg, déclare avoir enregistré cinq actes denaissance, pratiqué 7 mariages,

Le 1er janvier 1854, Monsieur Miocque Parfait, Maire de Cabourg, déclare avoir enregistré cinq actes de naissance, pratiqué 7 mariages,

- le 26 juin 1851 : entre Forey Charles, Guillaume, et Le Bigot Véronique, Apolline, publié le 19 juin 1851 ; le 22 mai 1852 : entre Jacqueline François, Armand, et Le Carpentier Marie-Louise, publié le 15 mai 1851 ; le 2 janvier 1852, entre Jacqueline Joseph, Alphonse, et Le Roi Marie, Céline,  publié le 23 janvier 1852 ; le 30 janvier 1852, entre Lavoisy Jean-Baptiste, et Ferey Joséphine, Marie, Hortense, publié le 23 janvier 1852 ; le 21 novembre 1852, entre Le Rendu Alexandre, Joseph, et Baslay Marie, Eugénie, publié le 13 novembre 1852 ; le 23 janvier 1853, entre Sanson.




Le 9 mars 1854, le Conseil Municipal de Cabourg, réuni en séance ordinaire sur la convocation officielle et sous la présidence du maire.



Monsieur Miocque, maire, informe ledit Conseil, conformément à l’autorisation accordé par Monsieur le Préfet du Calvados le 21 février 1854,


- que Pierre, Jean, François Morimbau, propriétaire, Chevalier de la Légion d’Honneur, demeurant à Paris rue de Lanury, n° 14, agissant en son nom et comme directeur et gérant de la Société Thermale formée pour l’exploitation des eaux thermales, bain de mer, casino, dont le siège est rue Lanury, même n°, ayant acquit quarante six parts de dunes de Cabourg, se propose,


- 1° d’échanger une part de dunes que possède la communes de Cabourg, et qui est affectée comme supplément de traitement du desservant ( le Curé de Cabourg ), contre une part de dunes que possède la Société, provenant de l’acquisition Le Chartier Exupère,


























Acte de vente de dunes pour la construction du Casino et du Grand Hotel, par la commune de Cabourg - Archives départementales du Calvados.





















Carte de L. Brans, dressée en 1776, précisant l'ampleur des dunes dites " de Cabourg" - Document de la Bibliothèque Nationale de France à Paris.



- 2° d’acquérir toute la pointe de la dune que possède encore la commune de Cabourg, à partir du N°15 des dunes jusqu’à sous les falaises de Beuzeval, que Monsieur Durand Morimbau fait au Conseil Municipal la proposition de faire ledit échange et ladite acquisition que comme prix il s’engageait à se rendre concessionnaire du pont de Cabourg et à donner à la commune de Cabourg le passage à perpétuité du pont.


Monsieur le Maire invite le Conseil à délibérer sur ces propositions.

Après vote et acception, le dit Conseil autorise et donne mandat au maire pour régularisation de cet accord.



Le Conseil Municipal de Cabourg, délibère sur une proposition de Pierre, Jean, François Durand Morimbau, propose à la Commune de Cabourg d’échanger la part de dune que la commune désire, contre une autre part provenant de l’acquisition de M. Le Chartier ;  et d’acquérir également la «  Pointe de Cabourg » .



Le 17 novembre 1854, la Commune de Cabourg, céde «  la Pointe de Cabourg », à Monsieur Durand Morinbau ( Société Thermale ), ainsi que les salines* se trouvant à l’embouchures de la rivière Dives, sont également compris plusieurs «  gabions, c’est-à-dire des mares à gibier d’eau ».



La Société Thermales étaient déjà propriétaires des lots de dunes n°15 ; 16 ; 17, vendus par des particuliers.



Le Conseil Municipal, ce même jour, proteste contre, l’emprise de la Société Thermale sur le chemin conduisant directement à la mer.



Le 12 janvier 1852, nouvelle protestation de la Commune de Cabourg, auprès du Préfet du Calvado, sur le fait que le Société Thermale, avait sans autorisation déplacée le chemin des Dunes, propriété de la commune de Cabourg.

Septembre 1853, un Hyperoodon, c’est-à-dire une « baleine à bec », s’est échoué sur la plage de Cabourg. Il s’agissait d’un grand mâle selon Eudes Deslongchamps, qui a été acquis par le Museum d’Histoire Naturelle de Paris.

Le 18 novembre 1854, la commune est d’accord pour céder la « Pointe de Cabourg » à la Société Thermale, mais refuse de vendre les «  Salines », sur lesquelles sont établis plusieurs «  gabions ». De grandes divergences éclatent, et opposent, la commune de Cabourg, les riverains M. Marion et Laperelle à la Société Thermale, exploitant le Casino. Un droit d’accès à l’angle ouest du Casino est réclamé. Se profil le tracé de l’avenue Prenpain et Aristide Briand, avec une largeur envisagée de 14 à 15 mètres.





















Poine de Cabourg à marée basse, avec le cours de lla Dives, qui se poursuit dans les sables loin en mer - Document I.G.N.

























Le 29 juillet 1855, installation et prestation de serment de Adolphe d’Ennery, comme maire de Cabourg. Le 11 novembre 1855, installation et prestation de serment de Monsieur Pessonneaux Eugène, Edouard, comme adjoint.

Session du 6 septembre 1855, le Conseil Général du Calvados, vu la délibération du Conseil d’Arrondissement de Caen ; vu le rapport de Monsieur l’Ingénieur en Chef ; vu l’avis du Préfet du Calvados.

- considérant que la défense du port et de la côte de Dives est une digue naturelle nommée «  Pointe de Cabourg »,

- considérant que cette défense se trouve attaquée, sur une longueur de 100 mètres, et que cet état de choses qui, déjà a fixé l’attention de M. le Préfet, est de nature a être étudié ;
- invite M. le Préfet à vouloir bien faire les études nécessaires. 
( P.V. de la séance du C.G.14 de 09/1855 sous la présidence de Monsieur Tonnet, Préfet du Calvados - p.109 )

Ce même Conseil,
«  Le port de Dives est formé par l’embouchure de la rivière de ce nom. Il est  parfaitement couvert, 
« du côte du large, par la pointe de la dune de Cabourg, qui forme un môle naturel. L’orientation de 
« l’entrée est bonne, et le port est assez vaste pour recevoir un grand nombre de navires, parce qu’il 
« doit être considéré comme pouvant s’étendre jusqu’au pont de Cabourg, situé à 2.000 mètres  en  
« amont du quai - Le projet des travaux du renforcement de la « Pointe », s’élève à 14.000 fr. »
( P.V. de la session du  C.G.14 du 26 août 1856 ).
























La Pointe de Cabourg, l'estuaire de la Dives, et le Pont de Cabourg - Documents des Archives départementales du Calvados.


En 1864, un constat s’impose les épis construits en 1862, concourent non seulement à rehausser le sable de la plage, et indirectement à renforcer la «  Pointe », mais ils ont très bien résistés aux violents coups de mer de l’hiver 1966/1967 selon Monsieur Le Provost de Launay, Préfet du Calvados.

20 novembre 1855, le Conseil Municipal de Cabourg vote à l’unanimité la construction « ….d’un chemin qui permettrait aux voitures d’aller du centre du village à la Pointe dite de Cabourg, à la mer en travers la prairie qui borde la Dives…… ».

Projet de la mise en construction des avenues Pasteur et Durand-Morimbau. - pièce 179.

La pièce 180,  datée du 25 novembre 1855, nous confirme qu’à cette date la rue Principale du village de Cabourg était toujours la «  rue du Commerce », de nos jours extrémité septentrionale de la «  rue des Salines », et qu’une voie avait été tracée, établissant une jonction entre le bourg proprement dit et la «  Pointe », que nous appelons de nos jours «  avenue Pasteur« . 

Il est nécessaire de se rappeler que le «  port de Cabourg », à cette époque existait toujours.






















Document des Archives départementales du Calvados.

* salines de Cabourg, remontent au XIIème siècle - Ces salines sont intégrées dans le lit de la rivières Dives, et de ce fait subissaient le flux et le reflux des marées marines.


























Photo du Canal sur la Dives.


Monsieur Eugène Pessonneaux, adjoint expose au Conseil Municipal de Cabourg, ce même jour, 
- «  …..qu’aucun chemin ne permet d’aller en voiture du village de Cabourg à la mer, il conviendrait 
 « de classer comme chemin vicinal le chemin dit à la pointe, qui fait suite à la rue principale du 
 « village et traverse la prairie longeant la Dives……».

« Le Conseil après en avoir délibéré, reconnaissant l’utilité du chemin dont il s’agit déclare à           
« l’unanimité qu’il y a urgence à classer comme vicinal, le chemin ci-dessus désigné et à le faire 
« porter au tableau sous le nom de Chemin à la Mer ».
Suit la signature des sept Conseillers participants.

- L’État nominatif des habitants de la commune de Cabourg, canton de Cabourg, arrondissement de Caen , imprimé administratif modèle B, régularisé et signé par le Maire daté du 5 juin 1856 :

La population de la commune de Cabourg en 1856, est de 375 habitants, dont :
- 97 garçons ; 88 hommes mariés ; 4 veufs soit 189 individus,
- 90 filles ; 79 femmes mariées ; 17 veuves soit 186.

Un schéma directeur se dessine, progressivement Cabourg, prend l’aspect que nous lui connaissons. Mais, rien ne semble définitif, les chantiers sont dispersés.

Haut Cabourg - village : 74 maisons - 79 ménages - 264 individus
Bas Cabourg  - hameau : 23 maisons - 25 ménages - 84 individus.
Les Dunes : 4 maisons - 4 ménages - 12 individus.
Maison Villiers : 1 maison - 1 ménage - 5 individus.
Ferme du Petit Cabourg : 1 maison - 1 ménage - 4 individus.
Château d’Osville : 1 maison - 1 ménage - 3 individus.
Maison de La Fauconnerie : 1 maison - 1 ménage - 3 individus.

Dans une 1ère liasse de 603 pièces éparses, nous allons tenter d’en suivre les effets de édification.

En 1855, d’une idée germa un projet, qui progressivement devint une réalité., nous avons tenté d’en suivre les effets dans son évolution permanente, sa constante transformation,

Entre terre et mer. Adossée à la mer, bornée plein Est par la Dives, l’ensemble Grand Hôtel-Casino, en précisant le point central d’où l’éventail des élégantes avenues se déployant , préfigurait en cette seconde moitié du XIXème siècle, ce que le nouveau Cabourg serait. 

Il portait jusqu’à la seconde moitié du XVIIème siècle le nom de « Chemin de l’abreuvoir ». Ce n’est que dans des actes du XVIIIème siècle, que l’on trouve  cité « Chemin  de la Mare », puis en prolongement, jusqu’à la mer l’appellation de «  Chemin des Pêcheurs ».

Le 25 mai 1856,  pièce 181, nous apprenons qu’en 1848, la Conseil Municipal de Cabourg avait loué à Monsieur Charles Jacqueline, pour 25 fr. par an, le chemin reliant le Bas-Cabourg au Haut-Cabourg, c’est-à-dire « Il portait jusqu’à la seconde moitié du XVIIème siècle le nom de « Chemin de l’abreuvoir ». Ce n’est que dans des actes du XVIIIème siècle, que l’on trouve  cité « Chemin  de la Mare », puis en prolongement, jusqu’à la mer l’appellation de    «  Chemin des Pêcheurs ».

Le 25 mai 1856,  pièce 181, nous apprenons qu’en 1848, la Conseil Municipal de Cabourg avait loué à Monsieur Charles Jacqueline, pour 25 fr. par an, le chemin reliant le Bas-Cabourg au Haut-Cabourg, c’est-à-dire «  l’avenue de la Mer ». Conséquence de l’augmentation de la population, le 10 août 1856, le Conseil Municipal, envisage l’agrandissement du cimetière.



Documents des Archives départementales du Calvados.


….tout un processus……


Le 22 août 1859, après avoir donné lecture des décrets 19 juillet et  6 août 1859, le Préfet du Calvados, s’adressant à l’Assemblée du Conseil Général du Calvados, présidé par Monsieur le marquis de Gaulaincourt, et du vice-Président Monsieur Paulmier, à la page 18 de son allocution, s’adressant à l’auditoire :
« Je ne puis quitter nos établissements maritimes du littoral, Messieurs, sans signaler à tout votre 
« intérêts le mouvement thermal qui se développe sur toute la côte, depuis Honfleur jusqu’à Isigny. À 
« l’exemple de Trouville, une foule de bourgs et de villages se sont transformés, et les constructions 
« les plus élégantes s’élèvent à la place de misérables chaumières, où sur les dunes et grèves 
« parfaitement désertes, Villers, Beuzeval, Cabourg sont désormais des fondations dont la vogue est 
« assurée. Ils sont désormais visités par de nombreux baigneurs qui y apportent le mouvement et la 
« vie, l’aisance et le goût des améliorations. J’ai dû favoriser les efforts des fondateurs autant qu’il 
« m’a été possible de la faire ; je les ai encouragés en facilitant les concessions, en contribuant à la 
« réparation, à la confection de voies d’accès et de circulation, par ce que cette immigration sur nos 
« côtes profite à tous le pays, parce qu’elle donne une valeur plus grande aux propriétés, et qu’elle 
« accroît ainsi la richesse publique ».

Carte de la côte du Calvados dressée en 1656 - Document de la Bibliothèque Nationale de France.


Suite à la délibération du Conseil Municipal de Cabourg le 24 mars 1859, et à la demande de celui-ci, tendant à obtenir une réduction dans le chiffre du contingent assigné à la commune pour la contribution mobilière de 1859,

- vu l’avis de Monsieur le Directeur des Contributions Directes, le 11 juillet 1859,
- vu la délibération du Conseil d’Arrondissement de Caen le 20 juillet 1859,
- vue le Préfet du Calvados le 20 août 1859,

- .......Considérant que de nombreuses constructions ont été édifiées à Cabourg ; que d’après l’art. 2 
« de la loi du 4 avril 1844, le contingent mobilier doit être augmenté proportionnellement, à la valeur 
« locative des maisons nouvellement construites, à mesure que ces maisons seront imposées à la 
« contribution foncière,

- …..Considérant que les nombreuses augmentations survenues rapidement dans la communes de 
« Cabourg ont eu pour résultat de faire élever le chiffre proportionnel des impôts, et que la réduction 
« proposée………

Par ces motifs,

La demande formulée par la Commune de Cabourg est rejetée……….

À la délibération du Conseil Municipal de Cabourg le 12 février 1860, par laquelle la Municipalité de Cabourg demande l’établissement d’un marché sur son territoire. Considérant que deux marchés par semaine existent déjà à Dives, que Dives est proche de Cabourg, que les Chambres consultatives d’agriculture de Caen et de Pont-L’Évêque, que les Conseils d’arrondissement de Caen et de Pont-L’Évêque, ont émis un avis défavorable ; la demande est rejetée.

- L’État nominatif des habitants de la commune de Cabourg, canton de Cabourg, arrondissement de Caen , imprimé administratif modèle B, régularisé et signé par le Maire daté du 30 mai 1861 : 

La population d’individus domicilié à Cabourg en cette année 1861 est de 563.
- 128 garçons ; 123 hommes mariés ; 14 veufs soit 265 individus,
- 156 filles ; 124 femmes mariées ; 18 veuves, soit 298.

Les Dunes : 116 maisons - 44 ménages - 180 individus.
Haut Cabourg : 82 maisons - 82 ménages - 293 individus
Bas Cabourg  - hameau : 28 maisons - 28 ménages - 90 individus.

Nous remarquons que l’appellation de «  Petit Cabourg de 1846 », a complètement disparue. Elle a fait place à «  Haut Cabourg » en 1851. Ce Haut Cabourg, qui se dénommait depuis 1789, «  les Dunes », et a compté jusqu’à   «  cinq chaumines », compte en 1851 : 116 maisons, pour 44 ménages. 

Vieux Cabourg - Document privée.

Vente de dunes à Cabourg - Document des Archives départementales du Calvados.


Le départ est donné, nous assistons effectivement à l’envole de la ville-nouvelle de : Cabourg Station Balnéaire.

La pression démographique s’ajoutait à cette époque à une transformation du village de Cabourg, en une authentique ville nouvelle. Un point noir,  persistait : les débouchés, les voies de communication.

En direction de Caen, de Lisieux, de Deauville, seuls persistaient, les chariots de paysans, les carrioles, qui apportaient les marchandises, les productions agricoles au foires et marchés traditionnels, transportant occasionnellement des passagers. Le grand chemin de Caen à Dives, était dans un tel état que les chevaux de selle ou de bât représentaient encore le moyen le moins risqué de communication.

Il n’est donc pas étonnant dans ces conditions, que toute la région se soit passionnée lorsque le chemin de fer a fait son apparition, certes avec une extrême prudence réservée. Il est avéré que les ingénieurs et les investisseurs immobiliers sur Cabourg, ne trouvèrent pas rapidement l’appui des hommes politiques particulièrement timorés en dernier quart du XIXème siècle. L‘appui des financiers fut néanmoins déterminant.

Un autre facteur est également intervenu, à cette époque : 

- la mer devenait en effet une sujet à la mode, et plus spécialement sur la côte normande. Il est certain que des peintres comme Corot avec son port de Rouen, Boudin, Monet, Milllet et plusieurs autres, après avoir peint les falaises, les herbages et les plages sableuses de Normandie contribuèrent incontestablement à cette engouement. 

La grande vogue des plages sableuses et infinies de la côte à l’Ouest de la baie de Seine, commença dès la Monarchie de Juillet ( 8 août 1830 à 1848 ). Les pittoresques baigneurs qui se sont aventurés dans les vagues à Cabourg, dans les années 1830/1831 ; ces dans les chaumières et chez les pêcheurs au pied des dunes qu’ils étaient venus.



Ils firent place deux décennies plus tard, à des nouveaux baigneurs plus mondains et plus choisis, et surtout plus mondains.

9 mars 1861, Décret, qui autorise le Préfet du Calvados à concéder un terrain maritime à la Société des Bains de mer de Cabourg - B.O. n°8.931.

Une nouvelle demande de Cabourg pour la création d’un marché est ajournée le 29 août 1861. 

Le 28 août 1863, la décision de créer un bureau de distribution postal à Cabourg est prise ; ouvert provisoirement l’été.

9 mars 1861, Décret, qui autorise le Préfet du Calvados à concéder un terrain maritime à la Société des Bains de mer de Cabourg - B.O. n°8.931.


Progrès irrésistibles de la démographie,

Les variations ne sont pas neutres,dans leurs implications géographiques Cabourg…..une tendance initiale est imprimée.


- L’État nominatif des habitants de la commune de Cabourg, canton de Cabourg, arrondissement de Caen, régularisé et signé par le Maire daté du 10 juin 1866, annonce 718 habitants ( 14 pages ) :

- 177 garçons ; 160 hommes mariés ; 14 veufs, soit 351 individus,
- 180 filles ; 153 femmes mariées ; 34 veuves ou célibataires, soit 367.

Les Dunes : 150 maisons - 69 ménages - 236 individus.

- Haut Cabourg : 100 maisons - 110 ménages - 378 individus

- Bas Cabourg  - hameau : 29 maisons - 29 ménages - 104 individus.

Le 21 juillet 1864, se référant au rapport de Monsieur A. Harduin, Ingénieur, le Préfet du Calvados, constate que la vogue des plage du Calvados continue, et sur tout le littoral, les communes et les particuliers fondent des établissements pour l’exploitation des bains de mer à la lame. De nouvelles demandes de location de plages, pour l’établissement de concurrences aux bains existants, ont été adressés en 1863 de Cabourg;

Dans son Rapport à Monsieur Le Provost de Launay, préfet du Calvados, du 1er semestre 1866, Monsieur Malhéné, Directeur des Postes, du Calvados, souligne l’utilité, pour ne pas dire l’urgence de la création d’un Bureau de distribution postal permanent à Cabourg.

La Municipalité de Cabourg en début 1866, provoque la formation des propriétaires riverains du littoral maritime, afin d’arrêter par des travaux d’ensemble, la corrosion  dont est menacée la terrasse dite de « l’Impératrice », et indirectement les constructions situées en arrière des dunes existantes.


1867, reconstruction de ce même casino, mais en pierres, conjointement à la construction du Grand Hôtel.

Ancien Grand Hôtel - Document des Archives départementales du Calvados.


Un emprunt de 11.000 fr. . le capital sera amorti à raison de 1.000 fr. /an à partir de 1868.

Suite à la chute du clocher de l’église et des dommages subis par la toiture , le Conseil Municipal de Cabourg le 5 mai 1864, vote un crédit supplémentaire.

Le Maire de Cabourg expose le 15 mai 1865 aux Membres du Conseil Municipal :
« ….. que le chemin conduisant actuellement du village de Cabourg à la rivière Divette, seul endroit 
« de la commune où l’on puisse laver, étant très dangereux à cause de son peu de largeur et de ses 
« nombreux détours, il conviendrait de classer comme vicinal le chemin des Salines, qui fait suite au 
« chemin vicinal du Commerce ( rue du Commerce ), et conduit directement à La Divette ».
« Cette mesure serait d’autant opportune qu’elle faciliterait à toute la commune l’accès à La 
« Divette, et aurait l’avantage de prévenir des accidents très sujets à arriver, surtout pendant la 
« saison des bains, où de nombreuses voitures circulent pour le transport du linge ».

Le Conseil après en avoir délibéré, reconnaissant l’utilité du chemin dont il s’agit, qu’il y a urgence à la classer comme vicinal.

Suit neuf signatures.

Lors de la session ordinaire du Conseil Municipal de Cabourg, le 12 août 1866, Monsieur d’Ennery, président de ce Conseil, propose à celui la construction d’une Mairie, et d’une Maison d’école pour les garçons, le devis s’élevant à 37.000 fr. 

- Le Conseil considérant l’utilité des établissements projetés est d’avis favorable, et place la construction sur la partie extrémité Est de la Place de l’Eglise.

Pièce 253 - Le 13 janvier 1867, le Conseil Municipal de Cabourg réuni sur convocation au lieu ordinaire de ses séances, sous la présidence de Monsieur Legentil, adjoint, agissant à défaut du Maire, absent, déclare que les rues, avenues et quais soient déclarés voies et place publiques soumises au régime communal ordinaire.

Le Conseil Municipal de Cabourg, le 17 mars 1867, suite à l’enquête ouverte du 10 février au 10 mars 1867, et à l’avis à l’Agent Voyer de Troarn, propose que le  « Chemin de la Mer », dit «  avenue des Pêcheurs », soit maintenu. Le Conseil, appuyé par de nombreuses réclamations, demande au Préfet du Calvados de maintenir le tableau de la voirie actuelle, dans son état, étant donné que l’ancien Cabourg et le nouveau ne sont actuellement reliés que par deux voies, très éloignées l’une de l’autre dont celle-ci. 

Document des Archives départementales du Calvados.


Les modifications demandées, obligeraient les nouveaux occupants des nombreuses constructions neuves à de très longs détours, pour passer le pont sur la Dives, ou prendre la route de Caen.

Le 25 août 1856,
« La position du port de Dives, offre à la mer moins rude, un point côtier plus  que certains autres  
« ports. Venant de la haute mer, les lames par temps d’orage, ou de bourrasques poussées par le 
« vent d’Ouest s’amortissent sur les sables des plages de Cabourg amoncelés à fleur d’eau à 
« l’embouchure de la Dives ; non loin des falaises de sinistres réputations. Pendant longtemps, ce que 
« le bateau gagnait sur le mauvais temps, il le perdait sur la profondeur et la fixité de la passe de la   
« Pointe de Cabourg. Ces bancs de vase, dont il a été souvent question, promenés, soulevés et 
« déposés suivant les caprices de certaines marées, ont quelquefois encombrés, handicapés la 
« navigation au sein de la « petite rade naturelle. Mais, la science humaine a toujours veillé à laisser 
« à la navigation une marge importante de manoeuvre ».

Le 18 octobre 1857, l’Adjoint Monsieur Pessonneaux informe le Conseil, que la commune a dépensé une somme d’environ 80.000 fr. pour la construction d’une église gothique, en rapport avec la population existante, de 20.000 fr. pour la construction d’un presbytère.

Dimanche 4 juillet 1858, grande fête de l’inauguration officielle du Casino de Cabourg.

Le 10 février 1861, suite à la construction d’un pont sur le rivière l’Orne, le Conseil Municipal de Cabourg, décide de construire une voie reliant la Dives, à ce pont, Dives / Cabourg à Sallenelles, Ranville, Amfreville, une somme de 6.000 fr. est votée - pièce 216.

Le 15 mai 1862, vote d’une somme de 3.748 fr. pour la fin des travaux de pavage de la «  rue du Commerce au Bas-Cabourg ».

28 septembre 1862, suite à une intervention du Préfet du Calvados, le Conseil Municipal de Cabourg a été réuni sur convocation, pour examiner la demande d’agrandissement de l’église devenue trop petite, compte tenu la population. Conséquence de l’augmentation de la population, le 10 août 1856, le Conseil Municipal, envisage l’agrandissement du cimetière.

























Document des Archives départementales du Calvados.


Le 17 novembre 1867, le Conseil Municipal de Cabourg, réuni sur la convocation et la Présidence de Monsieur Legentil, adjoint, agissant à défaut pour Monsieur le Maire, absent, considère et exprime que Monsieur Pessonneaux, Conseiller Municipal n’a assisté à aucune réunion depuis novembre 1866, qu’il a toujours été convoqué, et qu’il n’a jamais allégué aucune excuse et que ce manquement continuel paraît indiquer qu’il renonce à ses fonctions, d’autant plus qu’il a quitté la commune depuis plus d’un an.

Le Conseil considérant que Monsieur Poissonneux a manqué aux quatre sessions régulières de 1867 et de plus aux quatre sessions extraordinaires ( illisible )….en vertu des autorisations spéciales de Monsieur le Préfet, après en avoir délibéré, est d’avis de considérer Monsieur Pessonneaux comme démissionnaire…..pièce 262.

La terrible tempête de février 1869 a très fortement endommagée la « terrasse de l’Impératrice ». Le syndicat constitué pour la défense de cette partie du rivage Cabourgeais, n’a pu fonctionner faute d’entente entre les intéressés, et faute de ressources ; le directeur a donné sa démission.


Le propriétaire du Casino, et les propriétaires de la partie Ouest de la terrasse, se sont entendus pour exécuter les travaux de défense aux droits de leurs propriétés en réduisant la largeur de la terrasse de 8 mètres.

Procès Verbal de l’installation de Monsieur Legentil Louis, Michel Adolphe, Maire de Cabourg el 7 février 1869, serment le 11 février 1869 ; et le 14 février 1869, celui de Monsieur Cleret, adjoint.

Dans la liste du Jury d’expropriation pour l’année 1869/1870, dressé par le Conseil Général, dans le canton de Troarn nous remarquons en date du 26 août 1869, Monsieur Legentil, Maire de Cabourg.

Monsieur Gimet, Préfet du Calvados, annonce à l’assemblée du Conseil Général du Calvados, dans son rapport à la session ordinaire de 1870 :
« Une société, représentée par des hommes forts compétents, s’est fondée cette année, dans le but 
« d’établir à Cabourg, sur la limite de la vallée d’Auge, centre d’un élevage considérable, des 
« courses montées et attelées.
« Constituée avec ses propres ressources, la société qui a pourvu, seule, pour 1870, à la dépense de 
« l’exhibition du mois d’août, expose, dans une pétition que j’ai l’honneur de mettre sous vos yeux, 
« la raison d’être de la création d’un champ de courses à Cabourg spécialement affecté au cheval de 
« demi-sang, 
« auquel, selon elle, on fait une part trop restreinte sur les hippodromes du département elle 
« demande au Conseil Général de bien vouloir la comprendre dans les subventions qu’il affecte à 
« titre d’encouragement, à l’industrie chevaline.
« Je vous prie Messieurs, d’examiner avec intérêt la pétition de Messieurs le Comte de Boisguilbert, 
« Hervieu, et CH. Meyer, interprètes des vœux de la nouvelle société.

Monsieur J. Ferrand, Préfet du Calvados, dans son rapport au Conseil Général du Calvados, lors de  la session de 1871, souligne  ( p.403 ) :
« Suite à la reconstruction du pont de Cabourg sur la Dives, des élargissements « sont nécessaires entre la Bas-Cabourg et l’église de Cabourg. - Il reste, en « outre, des plantations très-utiles à compléter.
« Ces améliorations nécessiteront une dépense de 3.500 fr., qui pourra être « couverte au moyen d’un prélèvement de 500 fr. sur les fonds communaux et « d’une subvention proposée de 3.000 fr. sur les fonds de l’emprunt contracté en « 1872.

Dans sa session du 15 avril 1872, le Conseil Général du Calvados ajourne la demande  de la Société des courses de Cabourg, présentée par Monsieur Desloges, rapporteur.

Les membres du Conseil Municipal de Cabourg, se sont réunis au lieu ordinaire de leurs séances, sur la convocation et la Présidence de Monsieur Legentil, maire, le 20 février 1870, pour délibérer sur une lettre adressée par Monsieur le Préfet, concernant une pétition adressée par Monsieur Vazeille…..? et autres habitants du littoral.














































Documents des Archives départementales du Calvados.


L’administration étant sollicité pour la création de courses de chevaux à Cabourg, avec la fixation d’un hippodrome permanent.

Le Conseil Municipal de Cabourg après avoir mûrement réfléchi sur cette création et considérant que la commune de Cabourg, n’a pas les ressources indispensables à la réalisation de ce projet, suggère que les organisateurs, prennent contact et s’entendent directement avec les propriétaires de terrains susceptibles de convenir à cette entreprise - pièce 274.

Le 26 août 1870, les membres du Conseil Municipal de Cabourg, au grand complet, sous la présidence de Monsieur Legentil, maire, sont invités à prêter serment conformément à l’art.14 de la Constitution du 14 janvier 1852, et de jurer fidélité à l’Empereur, ce sont Messieurs,
- Marie François ; Robinet Victor ; Martin Théodore ; Vauquelin Jean-Baptiste ;
- Legentil Adolphe ; Laperelle Amédée ; Marie Eugène ; Lechartier Exupère ;
- Pouchin Césare ; Isouard Alfred ; Cléret Armand ; Surville Jacques.

Ce Conseil Municipal, à l’unanimité vote le 8 octobre 1870 un budget de 1.250 fr. et un emprunt de 1.250 fr. pour l’habillement et l’équipement de la Garde Nationale - pièce 279. Le 13 novembre de cette même année, une contribution supplémentaire de 2.648,40 fr. sera imposée à la commune de Cabourg.

Lors de la session du 16 août 1871, le Maire de Cabourg, attire l’attention des membres du Conseil, qu’ « ……il y a urgence d’agrandir le cimetière, la population de la commune ayant triplé ces dernières années….. ».

- L’État nominatif des habitants de la commune de Cabourg, canton de Cabourg, arrondissement de Caen, régularisé et signé par le Maire daté du 3 juin 1872 ( 16 pages ) :

La population est de 701 habitants, dont 683 français, et 18 étrangers. La guerre de 1870/1871, vient de se terminer, le fléchissement enregistré est consécutif à la «  saignée des volontaires patriotes »,
- 157 garçons ; 151 hommes mariés, 27 veufs, soit 335 individus,
- 182 filles ; 150 femmes mariées ; 34 veuves, soit 366.

Les Dunes : 184 maisons - 88 ménages - 314 individus.
Haut Cabourg : 113 maisons - 98 ménages - 320 individus
Bas Cabourg  : 26 maisons - 18 ménages - 45 individus.
Osseville : 1 maison - 1 ménage - 3 individus.
Petit Cabourg : 2 maisons - 2 ménages - 8 individus.
Divette : 2 maisons - 2 ménages - 8 individus.
La Grande Ferme : 1 maison - 1 ménage - 4 individus.

soit un total de 701 habitants pour 1872.

L’augmentation de la construction des résidences secondaires ne semble pas avoir été touchée par la guerre de 1870, et l’occupation Prussienne qui s’ensuivit en 1871.

En 1870, le 12 juillet, Monsieur Blavier, Inspecteur des lignes télégraphiques, Monsieur Chartier de La Touche, directeur des Postes dans le Calvados, informe Monsieur Gimet, préfet du Calvados, que le bureau de Cabourg est desservis par des employés de l’Administration, et la conversion de ce bureau en plein exercice permanent. C’est le 11 août 1875, que le bureau des Postes de Cabourg est recensé dans les 11 bureaux d’État ; est en informe Monsieur Gimier, préfet du Calvados. C’est en août 1879, que dans son rapport annuel Monsieur Jamin Changeart, directeur des Postes et Télégraphes dans le département du Calvados, informe me préfet, que le bureau de Cabourg est désormais permanent.

En septembre 1872, les travaux d’élargissement entre le Vieux-Cabourg, également dénommé le « Bas Cabourg »  et l’église sont commencés, ils se poursuivront jusqu’en 1873.

Le 16 février 1873, le Maire et le Conseil Municipal votre un budget spécial pour le curage de l’abreuvoir du Bas-Cabourg, et la pose d’une clôture pour les terrains récemment achetés pour l’agrandissement du cimetière.

Le 14 mai 1873, le Maire de Cabourg, soumet à l’approbation du Conseil Municipal, le projet de l’édification d’une « halte-gare », à Cabourg pour le chemin de fer d’intérêt local de Mézidon à Dives-sur-Mer, conformément à la lettre du 3 mai 1873 de Monsieur le Préfet du Calvados.

Délibérant, le Conseil considère qu’il y a un intérêt important pour Cabourg d’accepter cette halte-gare.

 « ……Sans cette installation, les voyageurs pour Cabourg ont au moins 3 kilomètres à pied à 
«  faire ……cette station d‘un accès directe est très avantageuse……..».

En conséquence le Conseil est d’avis à ce que la halte-gare de Cabourg soit établie, telle qu’indiquée sur le plan général, c’est-à-dire au passage du « chemin de grande communication de Caen à Honfleur, à 
« environ 150 mètres du Pont de Cabourg……. ».
























Dans le « Guide illustré du tramway de Caen à la mer : Caen, Ouistreham, Hermanville, Lion-sur-Mer, Luc-sur-Mer, Ranville, Sallenelles,  Le Home-Varavilles, Cabourg, Dives «  -3ème édition par H. Magron - 1899, nous notons pages 51 à 54,

« ………..
«  Bas-Cabourg - arrêt : villages composés de trois ou quatre fermes et de vieilles  maison.
«  Cabourg-pépinières - arrêt : ainsi nommé du fait de nombreuses pépinières et de la présence de 
« jardins à cet endroit.
«  Cabourg-station - arrêt : Canton de Troarn,  à 15 km. Et à 24 km. De Caen - 1125 habitants. 
«  Origine de Cabourg, ne remonte pas au-delà de 1855 ; c’était auparavant un village de pêcheurs 
« sans importance, dont les maisons construites à l’abri des dunes forment ce que l’on appelle 
« aujourd’hui le Vieux-Cabourg.
« Le nouveau bourg construit en éventail, à l’apparence d’une ville dont le plan est trop vaste. Plus 
« de 4 millions ont été dépensés en travaux par la Société, qui avait acheté le sol 80.000 fr. aux 
« anciens propriétaires. Beaux hôtels, vaste casino, avenues grandioses, jardin anglais, éclairage au 
« gaz,, rien ne lui manque aujourd’hui ( A. Joanne ). 
« Outre son casino, et des hôtels très importants, Cabourg compte une quantité de villas 
« remarquables citons celles M. Matharel de Fienne, de M. de Jancigny, de la Divette, la maison 
« normande de Mme Bertaut, la Pibola, Gren-Cottage, etc……
« Plage de sable fin, très unie, sans aucun galet.
« À gauche de la route qui sépare le nouveau Cabourg  de l’ancien, se trouve l’église construite en 
« 1848, dans le style ogival, par l’architecte Michel Pelfresne - Fonts baptismaux du XIIème siècle - 
« Croix de pierre du XVIIème siècle.

Le Bureau principal Postes et télégraphes est situé à la mairie avenue de la Mare - Boites aux lettres : Grand Hôtel ( sous le passage à la mer ), et à l’entrée du jardin du Grand Hôtel…….




















Document des Archives départementales du Calvados.


Suite au terrible hiver 1872 / 1873, le Conseil Municipal de Cabourg, à la demande du Maire vote l’attribution du somme de 20.000 fr., le 6 juillet 1873, pour la remise en état de la route de Caen à Honfleur.


Le 8 octobre 1873, après deux tours de scrutin, en ballotage,
- sur 11 votants et 11 suffrages exprimés, Messieurs
- Monsieur Marie Eugène, est élu maire de Cabourg, avec 6 voix,
- Monsieur Robinet Victor, 5 voix.

- L’État nominatif des habitants de la commune de Cabourg, canton de Cabourg, arrondissement de Caen, régularisé et signé par le Maire daté du 22 décembre 1876 :

La population semble se stabiliser approximativement aux alentours de 700 ; 694 individus de nationalité française,
- 154 garçons ; 151 hommes mariés ; 23 veufs, soit 328 individus,
- 169 filles ; 156 femmes mariées ; 41 veuves soit 366.

Domiciliés à :

Les Dunes : 196 maisons - 87 ménages - 270 individus.
Haut Cabourg : 113 maisons - 91 ménages - 348 individus
Bas Cabourg  : 23 maisons - 20 ménages - 52 individus.
Osseville : 1 maison - 1 ménage - 6 individus.
Petit Cabourg : 2 maisons - 2 ménages - 13 individus.
Divette : 2 maisons - 1 ménages - 3 individus.
La Grande Ferme : 1 maison - 1 ménage - 2 individus.

soit un total de 694 habitants pour 1876.

Le 9 janvier 1876, à neuf heures, les membres du Conseil Municipal de Cabourg se sont réunis sur la convocation et la présidence de Monsieur Eugène Marie, maire, conformément à la lettre du 5 janvier de Monsieur Préfet du Calvados concernant la destruction de la digue, et à la demande de Monsieur Laurichon d’acquérir la concession du terrain domanial en aval et entre l’embarcadère et le pont de Cabourg.

Quant aux dommages subis par la digue entretenue par le Syndicat de La Divette, pendant la remise en état, le risque que les terrains soient submergés avant la finition des travaux. Considérant qu’en vertu de l’art.9 du partage des biens communaux, la digue étant la pleine propriété de la commune, le Conseil demande qu’elle reste en l’état après réparation, et que la commune de Cabourg en assurera les servitudes.

Au mois de mars 1876, le revêtement en charpente construit à l’Ouest du Casino a été démoli par des coups de mer. Les dégâts se sont étendus sur une longueur de 200 m. Toutefois, le Casino lui-même a été épargné.

Pièce 333-334 - Conformément à l’autorisation du 12 juin 1876, de Monsieur le Préfet du Calvados, le Conseil Municipal de Cabourg s’est réuni en son lieu de séance habituel, sur la convocation et la présidence de Monsieur Eugène Marie Maire.

Après les formalités d’usages, ouverture de la session,
« Considérant que par adjudication administrative en date du 13 juin 1873 Monsieur Guillaume, 
« Alfred Isouard, constructeur de chemin de fer, a été locataire de droit d’exploiter la plage de 
« Cabourg affectée aux bains à la lame moyennant un loyer annuel de 250 fr. et certaines autres 
« conditions énoncées 
« au cahier des charges rédigé en vue de cette adjudication ; que cette location a «été faite pour 
« trois, six ou neuf années à la volonté seulement de l’administration qui s’est réservée d’y mettre fin 
« à l’expiration de chaque période de trois années.
« Considérant qu’à cette époque Monsieur Isouard, était le gérant de la Société Isouard et Cie, 
« Société propriétaire du Grand Hôtel de la plage, du Casino, de l’usine à gaz et de vastes terrains 
« situés à Cabourg, ce qui permettait de croire à l’exploitation permanente et régulière pendant la 
« saison des bains, de l’établissement balnéaire de la commune.
« Considérant que cette Société est actuellement dissoute et que le 14 juillet prochain il doit être 
« procédé judiciairement devant le Tribunal Civil de Caen à la vente du Grand Hôtel de la plage, du 
« Casino, de l’usine à gaz, et de tous les « terrains appartenant à la dite Société.
« Considérant que le nouveau propriétaire ne pourra être en mesure d’ouvrir l’établissement en 
« temps opportun et selon l’usage, le 15 juin courant, que « d’ailleurs l’adjudication ne lui confé….(
« ratures…) aucun droit à la location de la plage, car ce droit est purement personnel au sieur 
« Isouard et ne peut être transmis que par la sessions qui en serait faite par ce dernier, et que le 
« concessionnaire doit être lui-même agréé par l’administration.
« Considérant que la non ouverture des bains de Cabourg pour la saison 1876, causerait à la 
« Commune et aux habitants un dommage considérable, non seulement pour cette année, mais pour 
« les années suivantes.
« Considérant que par une lettre adressée au Maire de la commune le 13 de ce mois, Monsieur
« Isouard a proposé de lui céder son droit à la location pour les six années qui restent à courir, à 
« charge pour la commune d’en acquitter le prix, et d’en exécuter les conditions.
« Considérant qu’il y a intérêt pour la commune à accepter cette proposition qui en effet et à 
« l’exemple de plusieurs communes du littoral, devenant locataire de Cabourg, l’administration 
« municipale de la commune, sans se livrer elle-même à une exploitation qui n’est pas de sa 
« compétence, pourra prendre les mesures nécessaires pour assurer chaque année l’ouverture exacte 
« de l’établissement de bains, qui est l’élément principal de sa prospérité et de ses ressources 
« budgétaires, et soustraire par suite cet établissement à l’influence de la prospérité et surtout de la 
« décadence des établissements particuliers.
« Considérant que cette mesure offre un caractère spécial d’urgence, d’intérêts, d’utilité publics dont 
« l’évidence ne peut être contestée ;
« Par ces motifs, après en avoir délibéré, le Conseil Municipal de Cabourg déclare qu’il est d’avis 
« d’accepter la proposition faite par Monsieur Isouard ;
« En conséquence, il autorise Monsieur le Maire à accepter au nom de la Commune de Cabourg, et à 
« se pourvoir auprès du Conseil de Préfecture du Calvados, pour obtenir l’homologation de la 
« présente délibération et faire déclarer la Commune de Cabourg subrogée aux droits de Monsieur 
« Isouard comme locataire de la plage, conformément au cahier des charges à partir du 15 juin 
« courant.
« En séance à Cabourg les jours, mois et ans ci-dessus.

La Municipalité de Cabourg reçoit du Conseil Général du Calvados le 26 avril 1876, une somme de 500 fr. pour la construction d’une école.

Dans le Procès verbal de séance du Conseil Général du Calvados du 24 août 1876, on remarque page 42 - 43 :


« ….La Commission des bâtiments civils, présidée par Monsieur le Secrétaire  général, et composée 
« de Messieurs les Ingénieurs des Ponts et Chaussées en « résidence à Caen, de trois architectes et du 
« Chef de la division de l’administration communale remplissant les fonctions de secrétaire, a, 
« pendant l’année 1875 examiné 116 projets de travaux, dont la construction d’une Maison d’école à 
« Cabourg.

Août 1876, la «  Pointe de Cabourg » se maintient et résiste bien contre le mauvais temps et la mer, côté large par des épis, côté rivière par un solide enrochement. Les haies d’épines sèches, dont l’objet est de favoriser l’accumulation du sable sur leur emplacement, continuent à donner d’excellents résultats.

L’ex-chemin n°61, c’est-à-dire notre route N.813, Caen-Cabourg-Dives-Deauville-Trouville- Honfleur, le 24 août 1877, anciennement empierrées et laissant à désirer, est refaite à neuf en largeur et en épaisseur.

Le 24 décembre 1877 est approuvé la classification du chemin n°6, de Caen à Honfleur par Trouville en «  Grande Communication - classe 2 », la construction de trottoirs et de caniveaux pavés à Cabourg. Pour se faire, il a été alloué à la Municipalité de Cabourg : 3.352 fr., contre 681 fr. pour Dives, 5.650 fr. pour Deauville. Dans les prévisions de travaux réalisés à Cabourg, par le département du Calvados, sous l’égide du Conseil Général, il est question le 8 août 1878, de la construction de trottoirs avec pavage des caniveaux.

Le chemin n°61 - du pont de Ranville à Dives, par Sallenelles, Cabourg, soit 12,817 km., a été reconstruit à neuf entre Sallenelles et Cabourg. L’entrée de Cabourg a été planté d’une allée de peupliers.

Le 11 février 1877, Monsieur Robinet Victor, maire,  communique aux membres du Conseil Municipale de Cabourg réunis en séance, une lettre du Préfet du Calvados, par laquelle celui-ci demande la suppression de la «  mare Saint-Michel », connue également dans de nombreux actes et documents sous l’appellation de « abreuvoir du Hault-Cabourg », avec comblement des fossés profonds qui bordaient le « chemin de l’abreuvoir » ou « chemin de la mare », qui prendra le nom de « rue de la Mare », et l’assainissement des terrains contigüe.

Un budget de 4.000 fr. est voté pour la réalisation des travaux. Le nouveau terrain servira à édifier le monument aux morts, et la future Hôtel de Ville. Cette somme sera remboursée en huit annuités y compris intérêts qui seront pris sur les ressources ordinaires du budget : la 1ère annuité qui sera de 700 fr. sera portée au budget ordinaire de 1878, et les autres annuités les années suivantes jusqu‘à extinction - pièce 350.

























Entrée de Cabourg, longtemps appelée «  Rue ou avenue de la Gare », à droite le square et le monument aux morts - Document des Archives départementales du Calvados.


En date du 25 novembre 1877, le chemin rural n°2 , désigné sous la dénomination dans de vieux actes, et documents divers comme «  chaussée de Perculo », porterait sur toute sa longueur  à compter du 6 février 1811, «  chemin de La Divette ».

Le 21 janvier 1878, après deux tours de scrutin lors de l‘élection du maire, et un ballottage ont obtenu, sur 12 votants et 12 suffrages exprimés : 
- Monsieur Legondec de Kerdaniel - 6 voix,
- Monsieur Robinet Victor - 6 voix.

Monsieur Legondec de Kerdaniel étant le plus âgé, a dont été proclamé maire de Cabourg.

Lors de la session du Conseil Municipal du 13 novembre 1878, le Maire de Cbourg, informe les membres présents, que les travaux étant terminés, il restera une somme de huit cents francs pour l’amélioration du mobilier scolaire.

C’est le 16 avril 1879, que le Conseil Municipal de Cabourg, sous la présidence du Maire, et après avoir examiné le projet, décide à la majorité absolue : l’établissement d’un bureau de poste et télégraphe permanent ouvert toute l’année en lieu et place de la station de télégraphie ne fonctionnant précédemment que pendant la saison. 

La commune de Cabourg s’engage à verser à l’administration des Postes et Télégraphes une subvention de 260 fr. pendant neuf années à compter du 1er juillet 1879.

Lors de sa session de août 1879, le Conseil Général du Calvados décide d’affermer, le «  Passage d’eau de la Pointe de Cabourg au port de Dives », par un bac pour un loyer 5 fr. / annuel.


Une cohérence urbaine, en un site géographique……
une empreinte parisienne……gomme la ruralité.


- L’État nominatif des habitants de la commune de Cabourg, canton de Cabourg, arrondissement de Caen, régularisé et signé par le Maire daté du 12 janvier 1882 ; porte sur une population 965 habitants et 49 au titre de l’article 2 du décret du 3 novembre 1881. 

La population de Cabourg a franchi le cap des 1000, avec 1014 habitants, domiciliés en cette agglomération. La répartition est la suivante :

Les Dunes : 279 maisons - 133 ménages - 462 individus.
Haut Cabourg : 112 maisons - 128 ménages - 427 individus
Bas Cabourg  : 20 maisons - 21 ménages - 54 individus.
Osseville : 1 maison - 1 ménage - 6 individus.
Petit Cabourg : 2 maisons - 2 ménages - 7 individus.
Divette : 2 maisons - 1 ménages - 5 individus.
La Grande Ferme : 1 maison - 1 ménage - 4 individus.

La croissance continue du « Haut Cabourg », au détriment du « Bas Cabourg » devenu le « Vieux Cabourg », où il ne subsiste que :

- 26 maisons, 29 ménages ; 90 habitants.

Le 20 janvier 1881, Monsieur Robinet Victor est élu maire de Cabourg par 9 voix, contre Monsieur Loisel Valentin 3 voix - 12 votants, 12 suffrages exprimé .Le 6 février 1881, le Maire, expose au Conseil Municipal, qu’en 1880, l’école des garçons a été fréquentée par 60 élèves, dans une classe de 43 m2, avec une hauteur sous plafond de 2,9 m. En 1866, la Municipalité avait fait établir des 
devis descriptifs et estimatifs, pour la construction d’une école de garçons, qui n’avait jamais été réalisée. Le Conseil s’engage à étudier de nouveau le financement d’un nouveau projet. 

Le 27 mars 1881, Monsieur le Maire de Cabourg, soumet à l’appréciation et à l’accord des Membres du Conseil Municipal de Cabourg, un contrat qu’il a conclu avec Monsieur Petit Lebrun Paul, demeurant rue Péronet à Neuilly-sur-Seine, concédant à celui-ci le droit exclusif de fabriquer et de commercialiser à Cabourg du gaz d’éclairage et de chauffage. La durée dudit contrat s’étend sur quarante années, à compter de la fin des travaux d’installation des canalisations se développant sous le sol des rues, des avenues, des places et terrains dépendant de la voie publique de la nouvelle ville, et ceux desservant les particuliers.
* Signatures de neuf conseillers.


Documents des Archives départementales du Calvados.


Le 16 juin 1881, le Maire de Cabourg informe l’ensemble du Conseil, qu’il a définitivement choisi l’emplacement où serait construit la nouvelle mairie, et l’’école des garçons ; et demande que ce terrain soit déclaré d’utilité publique. Le prix après délibération a été fixé à 5 fr. le m2, , soit un forfait de 6.000 prix ferme et définitif.

Lors de la même séance, le Maire, expose aux Membre de ce Conseil qu’il a décidé la vente des terrains communaux désignés sous l’appellation «  de dunes », pour en affecter le montant à la construction de la nouvelle Mairie et de l’école des garçons. Après délibérations, et le procès verbal d’estimation le prix de 22.313 fr. est définitivement fixé,  avec la vente en un seul lot. La vente sera définitivement réalisée le 10 août 1881.

Monsieur le Maire, le 28 juillet 1881,  attire l’attention du Conseil, que Messieurs Parent et Lebrun, n’ont toujours pas rempli, leurs engagements. La fourniture des candélabres et leurs accessoires n’ont pas été, ni installés, ni livrés. Le Conseil autorise le Maire, a l’expédition d’une mise en demeure. Le 10 août 1881, le Conseil Municipal de Cabourg, autorise à poursuivre Monsieur devant la justice compétente, pour non respect d’un contrat dûment signé.

Le 23 octobre 1881, le Conseil Municipal et Monsieur le Maire de Cabourg approuvent la cession de l’usine à gaz de Cabourg faite par Monsieur Lebrun à Monsieur Parent. Celui-ci devenant à cette date propriétaire de ladite usine, et responsable des engagements pris.

Une pétition de propriétaires du « nouveau Cabourg », le 25 septembre 1881, priant Monsieur le Maire de Cabourg de bien vouloir refaire les rues et avenues dans le périmètre de l’ancienne Société Thermale, et plus spécialement  la « rue de la Mare », et celles avoisinantes, qui sont «……réellement impraticables ».






















Document Google eath.


Le 23 octobre 1881, Monsieur le Maire expose au Conseil que le 14 septembre 1881, il a signé un acte avec les héritiers de Louis, Théodore Letourneau, sur la cession d’un terrain de 2.000 m2, situé entre les « avenues du Centre, de Pont-L’ Évêque, et du Marché » , pour la construction du Marché couvert ( projet resté en suspend depuis 1857). Les plans et devis pour la construction de l’école des garçons ont été présentés au Conseil Municipal le 13 novembre 1881.

Le montant des travaux s’élevant à 41.384,24 fr., ledit Conseil vote à l’unanimité, qu’il y a lieu d’emprunter une somme de 20.000 fr. à la Caisse des lycées, collèges et écoles primaires.

Le Maire de Cabourg, à la même séance présente ensuite les plans et les devis pour l’élévation de la nouvelle Mairie, avec local pour Postes et Télégraphes, et les pompes à incendie.

Le Conseil reconnaissant à l’unanimité, la nécessité de ces travaux, décide l’utilisation de la totalité des ventes de terrains communaux à,

- Monsieur Martel………………..22.363 fr.
- Monsieur Millet………………….  8.875 fr.
- Monsieur Lamy………………….  4.845 fr.
soit un total de .…………………..36.183 fr.

il y a lieu d’y ajouter le reliquat du montant de la vente d’un deuxième lot estimé à ……………………………………………13.896 fr.
Ce qui donne un total de …….50.029 fr.

Le Conseil décide que la somme excédentaire de 5.641 fr. soit affecté en réserve, pour les imprévus.

Le 21 décembre 1881, suite à l’autorisation spéciale du Préfet du Calvados, et à la réunion du Conseil Municipal de Cabourg, aux lettres  préfectorales des 29 septembre et 9 octobre 1881 ; Monsieur Robinet, maire de Cabourg  annonce aux Membres présents, le classement du chemin reliant Caen à Honfleur, en «  chemin de Grande communication, avec son prolongement perpendiculaire desservant le centre ville de Cabourg, qui prendra le nom d’ avenue de la Mare ».

Une somme de 15.500 fr., est voté pour l’aménagement de cette voie, elle sera empruntée à la Caisse des chemins vicinaux, et remboursable sur 30 ans à compter de 1883, par annuité de 620 fr.

Le 31 août 1882, le Maire de Cabourg, informe le Conseil Municipale que le Conseil Général du Calvados dans sa séance du 5 janvier 1882 a classé le « chemin vicinal de la Mare, de son embranchement avec le chemin de Grande Communication Caen - Honfleur, n°34, jusqu’à la mer, en passant par l’avenue du Casino : avenue de la Mare.

À cet effet, le 22 janvier 1882, sous la présidence de Monsieur Victor Robinet, maire, avec autorisation du Préfet du Calvados datée du 16 courant, en présence de Messieurs Pouchin, Martin, Amédée Laperelle, Bellery, Blochon, Loiselle, Gustave Laperelle, Roger Conseillers, ont décidé que par suite du classement en grande communication du chemin vicinal de Caen à Honfleur, avec embranchement jusqu’à la mer, par l’avenue de la Mare, l’avenue du Casino « côté droit et l’avenue des Bains sera entièrement reconstruite à neuf avec trottoirs et caniveaux à partir de 1884 au plus tôt….. ».

Suite aux délibérations du Conseil Municipal de Cabourg du 14 mai 1882, le Maire, Monsieur V. Frobinet intervient auprès du Préfet du Calvados, pour qu’une gare commune à Cabourg et à Dives soit construite le plus vite possible  à gauche de la voie Caen-Honfleur.

Décision du 12 novembre 1882, de construire un égout desservant la Mairie et l’école des garçons, il passera sous le préau, et conduira les eaux dans le fossé séparant les terrains de messieurs  Cléret et Lebas.

Le 12 novembre 1882, l’instabilité du sol oblige l’utilisation du béton pour la construction de la Mairie et de l’école des garçons.

Le Maire expose au Conseil, que l’actuel chemin «  chemin rural n°1 dit de la Mairie », entre le chemin rural n°2 «  dit des Salines », au « chemin vicinal n°1 « dit de la Divette ou de Perculot», est les 2/3 de l’année impraticable, il est urgent d’entreprendre les travaux indispensables, en attendant la fin des travaux de la nouvelle Mairie.

En 1882, était enregistré à la Mairie de Cabourg : 30 naissances du 16 mai 1882 au 21 octobre 1883. Monsieur Victor Robinet,  Maire de Cabourg, inscrivait sur le Registre des Mariages, du 30 avril 1882 au 12 février 1883, 15 mariages. Tandis que sur le Registre des décès : 18 décès du 23 août 1852 au 18 novembre 1833. Lors de la session ordinaire du Conseil Municipal de Cabourg Monsieur le Maire aborde le 12 août 1883 la préparation de l’inauguration de la Mairie et de l’école des garçons.

À cet effet, le 22 janvier 1882, sous la présidence de Monsieur Victor Robinet, maire, avec autorisation du Préfet du Calvados datée du 16 courant, en présence de Messieurs Pouchin, Martin, Amédée Laperelle, Bellery, Blochon, Loiselle, Gustave Laperelle, Roger Conseillers, ont décidé que par suite du classement en grande communication du chemin vicinal de Caen à Honfleur, avec embranchement jusqu’à la mer, par l’avenue de la Mare, l’avenue du Casino « côté droit et l’avenue des Bains sera entièrement reconstruite à neuf avec trottoirs et caniveaux à partir de 1884 au plus tôt….. ».

Suite aux délibérations du Conseil Municipal de Cabourg du 14 mai 1882, le Maire, Monsieur V. Frobinet intervient auprès du Préfet du Calvados, pour qu’une gare commune à Cabourg et à Dives soit construite le plus vite possible  à gauche de la voie Caen-Honfleur.

Décision du 12 novembre 1882, de construire un égout desservant la Mairie et l’école des garçons, il passera sous le préau, et conduira les eaux dans le fossé séparant les terrains de messieurs  Cléret et Lebas.

Le 12 novembre 1882, l’instabilité du sol oblige l’utilisation du béton pour la construction de la Mairie et de l’école des garçons.

Le Maire expose au Conseil, que l’actuel chemin «  chemin rural n°1 dit de la Mairie », entre le chemin rural n°2 «  dit des Salines », au « chemin vicinal n°1 « dit de la Divette ou de Perculot», est les 2/3 de l’année impraticable, il est urgent d’entreprendre les travaux indispensables, en attendant la fin des travaux de la nouvelle Mairie.

En 1882, était enregistré à la Mairie de Cabourg : 30 naissances du 16 mai 1882 au 21 octobre 1883. Monsieur Victor Robinet,  Maire de Cabourg, inscrivait sur le Registre des Mariages, du 30 avril 1882 au 12 février 1883, 15 mariages. Tandis que sur le Registre des décès : 18 décès du 23 août 1852 au 18 novembre 1833. Lors de la session ordinaire du Conseil Municipal de Cabourg Monsieur le Maire aborde le 12 août 1883 la préparation de l’inauguration de la Mairie et de l’école des garçons. 

Le Maire expose au Conseil, le 16 mars 1884 une lettre du Préfet du Calvados, suite à une demande du Conseil de Fabrique, pour que des travaux soient entrepris pour l’agrandissement de l’église. Un emprunt de 10.000 fr. sera sollicité au Crédit Foncier, remboursable en 15 annuités de 950 fr.

Considérant que le 21 février 1885, la Municipalité de Cabourg est devenue propriétaire de l’avenue de la Mare, le Conseil Municipal à l’unanimité cède au Conseil Général du Calvados, la propriété ladite avenue, afin que les travaux de réalisation des trottoirs et des caniveaux, ainsi que le revêtement de la chaussée puissent être effectués.

Un document du Ministère de l’Intérieur, sur la situation financière des communes de France, nous dévoile :

- en 1884, «  Cabourg avait 1014 habitants ; la superficie de son territoire communal était de 576 hectares ; les revenus annuels - 7.365 ; la valeur du centime 211,58.

- L’État nominatif des habitants de la commune de Cabourg, canton de Cabourg, arrondissement de Caen, régularisé et signé par le Maire daté du 15 juin 1886 :

Avec 301 maisons construites, 337 ménages, et une population de Cabourg  de 1099 habitants ; Cabourg est devenu une « ville ».

La commune se divise encore en,

- les Dunes : 161 maisons ; 180 ménages ; 593 habitants.
Sur un plan du mardi 18 mai 1886, on peut constater qu’entre l’agglomération d’habitats dénommés «  les Dunes » la jonction est effective avec le « Haut Cabourg ». L’union de ces deux « quartiers » donnera l’actuel Cabourg.

- le Haut Cabourg : 116 maisons ; 125 ménages ; 406 individus.
























Documents des Archives départementales du Calvados.



























Vieille photo du Vieux Cabourg.


Stabilité au Vieux Cabourg :
 - 26 maisons ; 28 ménages ; 86 habitants.

Avec l’ordonnance de ses avenues rayonnantes, vaste éventail déployé de l‘ensemble Grand Hôtel-Casino, ses villas très stylées, Cabourg a irréversiblement marqué son destin.

L’examen de cet Etat Nominatif, nous apprend des précisions sur les « Cabourgeais / se »,

 - Lebas Constant, 45 ans, boucher, nous constatons une précision jointe : celle de  « charcutier », né à Elbeuf, habitant le Haut Cabourg, rue de la Mare . Il est marié à Millot Marie, 36 ans, née à Rouen, 3 enfants : Léon, 10 ans ; deux jumeaux Paul et Marie, 8 ans ; ils hébergent et emploient deux domestiques Gagny Valentine, 17 ans et Hervieu Maurice, 15 ans.

- Joly Marie, 45 ans, née à Troarn, institutrice, et Leguedey Ambroisine, 34 ans, née à Varaville, institutrice, même adresse ; au Haut Cabourg, rue du Port

-  Ricard Pierre, 57, ans, né et habitant le Bas Cabourg, sa femme Leguey Caroline, 40 ans, née à Cabourg, lingère, 2 enfants :  Angèle 6 ans et Jules 4 ans.

- Tuant Louis, 29 ans, née à Cabourg, cantonnier municipal, habitant rue du Commerce, le Bas Cabourg, époux de Massard Célestine, 25 ans, née à Cabourg, lingère, 1 enfant : Marie 3 ans.

- Blanchard Jules, 46 ans, né à Brucourt, cantonnier municipal, habitant le Quartier des Dunes, marié à Blanchard, Madeleine, Marie, 44 ans, couturière, leurs fils Ferdinand, menuisier, Auguste, serrurier.

- Lerecq Louis, 43 ans, né à Caen, Receveur principal des Postes, marié à Lerecq Marie-Louise, 27 ans, née à Dives, habitent le Haut Cabourg, 1 enfant : Suzanne, 1 an,

- Jouannes Angèle, 26, employée des Postes,

- Lebreton Auguste, 35 ans, facteur des Postes, marié à Ledain Célina, 31 ans ;1 fille, Marie, 11 ans, habitent le Quartier des Dunes,

- Pinson Céleste, 27 ans, factrice des Postes, mariée à Miserolles Félix, 40 ans, employé ; 3 enfants.

- Duchesne Anastase, 53 ans, percepteur, habitant Quartier des Dunes.

Le Maire expose au Conseil Municipal de Cabourg, le 16 mars 1884 une lettre du Préfet du Calvados, suite à une demande du Conseil de Fabrique, pour que des travaux soient entrepris pour l’agrandissement de l’église. Un emprunt de 10.000 fr. sera sollicité au Crédit Foncier, remboursable en 15 annuités de 950 fr.

Considérant que le 21 février 1885, la Municipalité de Cabourg est devenue propriétaire de l’avenue de la Mare, le Conseil Municipal à l’unanimité cède au Conseil Général du Calvados, la propriété ladite avenue, afin que les travaux de réalisation des trottoirs et des caniveaux, ainsi que le revêtement de la chaussée puissent être effectués.

7 février 1886, élection du Maire de Cabourg, ont obtenu :
10 suffrages exprimés - Edmond Loutrel 10 voix

Le soin, et la conscience apportées à la rédaction des 56 documents consultés, nous permets, avoir un aperçu complet et précis de l’activité artisanale et commerciale de Cabourg « ville nouvelle » en 1885/1886, d’apprécier le type de la clientèle fréquentant les lieux,
- Métiers artisanaux :
-   6 menuisiers,
-   2 serruriers,
- 14 maçons,
-   6 tailleurs,
-   6 plâtriers,
-   3 charpentiers toitures,
-   5 couvreurs ardoises / tuiles normandes,
-   2 zingueurs,
-   3 peintres - décorateurs,
-   2 main d’oeuvre spécialisée dans la construction.

une autre ressource de main d’oeuvre locale, est également spécifiée,

- 38 sous l’appellation journaliers.
ce qui démontre l’importance et la quantité des chantiers de construction de « Maisons Haussmanniennes ».





















Documents des Archives départementales du Calvados.


À Cabourg dans les années 1880/1890 : on construisait beaucoup, on faisait du beau, du bon.

L’activité commerciale, était parallèle,
-  2 limonadiers,
-  1 débit de tabac,
-  4 boulangers, dont 2 pâtissiers,
-  2 bouchers, dont un « charcutiers,
-  1 fruitier,
-  1 cafetier,
-  2 restaurateurs-aubergistes,
-  1 poissonnier,
-  2 commerçants en épicerie,
-  1 quincailler,
-  1 pharmacien,
-  1 sage-femme,
-  3 couturière,
-  1 tailleur d’habits,
-  1 cordonnier - bottier,
-  1 horloger,
-  1 tapissier,
-  8 hommes, qualifiés de «  Maître d’Hôtel »,
-  1 loueur de voitures,
- 10 cochers,
-   1 dessinateur.

au Vieux Cabourg, subsiste :
-  2 herbagers,
-  3 cultivateurs,
-  3 dentellières,
- 12 marins de grèves ou de mer.

En marge, on trouve :
- 14 propriétaires-retraités,
-   2 cochers publics,
-   7 jardiniers,
-   8 domestiques, femmes employées de maisons . Sur ce point, elles sont toutes domiciliées chez l’employeur. Autre détail, 6 d’entres-elles sont mariés à des jardiniers, faisant fonction de chauffeur/conducteur.
-   2 lingères,
-   2 artistes peintres.


Rayonnement…..et harmonisation urbaine se poursuivent …….


Nous avons dit précédemment que les quelques chaumines, nichées dans le creux et à l’abri des dunes avaient disparues, avantageusement remplacées par de grandes et majestueuses villas, très stylées. Les sentiers parcourant les dunes dans tous les sens, eux aussi n’existent plus. Seul un chemin, très utilisé, se développe sur quelques centaines de mètres au pied des dunes, à l’intérieur des terres.






















Document Google eath.


Une population s’y est implantée,
- 31 propriétaires-rentiers,
- 20 jardiniers, dont cultivent en pleins champs abrités : fleurs, plantes arbusives, décoratives,
-   6 cuisinières,
- 12 employés ( es ) de maisons,
-   5 blanchisseuses.

Les grands et belles maisons, bien stylées, qui se sont élevées un peu partout dans l’éventail des avenues de Cabourg, sont réellement des maisons «  ditde prestige ».

Mais il ne faut pas si tromper, l’intérieur rivalise avec l’extérieur. À la limite, l’extérieur donne un tout petit aperçu de ce que peut-être l’intérieur, et du mobilier meublant que l’on peut s’attendre à découvrir.

Si au Bas Cabourg, ou Vieux Cabourg en février 1889, il y a toujours :
- 26 maisons, on ne compte plus que 26 ménages, pour 85 habitants, il se répartissent :
- 8 cultivateurs,
- 2 cafetiers,
- 5 journaliers,
- 6 propriétaires-herbagers,
- 1 maraîcher,
- 2 gardiens d’herbages.

Les 655 pages des différents Registres N.M.D. de la commune de Cabourg s’échelonnant de 1836 à 1911, nous informent - la page 285, nous indique :

- 30 naissances, 13 garçons ; 17 filles.

La page 286,

Par nous, Président du Tribunal de Première Instance de l’arrondissement de Caen, département du Calvados, le présent registre, destiné à recevoir les publications de Cabourg, pendant l’année 1886 comprenant 16 feuillets, a été coté et paraphé par premier et dernier feuillet.

Fait à Caen le 31 décembre 1885.
Signature.

Acte n°1 - pages 286/287.
«  Aujourd’hui dimanche troisième jour de janvier de l’année mil huit cent quatre vingt six, à l’heure 
«  de midi, nous Marie, François, adjoint, faisant fonction d’officier d’état civil de Cabourg, canton 
«  de Troarn, département du Calvados, après nous être transporté devant la principale porte de la 
«  maison commune, avons annoncé, publié pour la seconde fois qu’il y a promesse de mariage entre 
«  Petit Victor, Isidore, Virgile, âgé de vingt sept ans, boulanger, domicilié à Cabourg, fils de Petit 
«  François, Guillaume, Stanislas, âgé de soixante sept ans, propriétaire-cultivateur à Cabourg, et de 
«  Sevestre Constance, Apoline, âgée de soixante quatre ans, sans profession, demeurant Quartier 
«  des Dunes à Cabourg.
« Et Lepetit Elina, Félistine, Marie, âgée de vingt six ans, sans profession, domiciliée à Bures, fille 
« majeure de Lepetit Louis, Sosthèe, Isidore, âgé de soixante neuf ans, cultivateur exploitant-
«  propriétaire, et de Lamy Joséphine, Mélina,, âgée de cinquante cinq ans, sans profession, occupée 
«  au ménage, vivant ensemble.
«  Laquelle publication lue, à haute et intelligible voix, a été affichée à la porte de la maison 
«  commune de Cabourg.
« De quoi nous avons dressé acte que nous avons affiché.
Signature de l’Adjoint.

Un livre de colportage disait au XVIème siècle :
«  Gens pauvres se marient par amourettes n’étant pourvu de rien….. »




















Village de Cabourg, tel que l'on se le représentait au XVIIIème siècle - Document de la Bibliothèque Nationale de France à Paris.


Tour au long, et jusqu’au XVIIIème ce fut de cette façon que l’on se mariait.

Quand il n’y avait pas de biens, ou si peu à préserver ou à agrandir, les affidés s’aimaient, mais le sentiment qu’ils éprouvaient , ils le qualifiés «  d’amitiés ».

Les ecclésiastiques se plaignaient à Cabourg de « l’étroitesse du lieu », c’est-à-dire de l’isolement, lorsqu’un déséquilibre entre les sexes existait : trop de filles à marier, pas assez de garçons. Toujours, à Cabourg de nombreuses filles savaient très bien manœuvrer les bateaux pour la pêche aux anguilles, dans les marais.

Quoiqu’il en soit. La qualité, la condition des futurs époux, les couples suivaient tous la même évolution, toujours rythmée par les mêmes étapes.
- « Le consentement accordé, le garçon peut hanter la fille chez elle, dans sa maison ».

Après la parole, puis le contrat, venait l’accomplissement. Le couple s’étant révélé à lui-même, avait été reconnu par son entourage, il s’insérait définitivement dans la communauté terrestre et spirituelle de la paroisse. La proclamation des bans et les fiançailles préparaient le mariage «  en face de la Sainte-Église », ces formalités et ces cérémonies s’achevaient le soir des noces par la bénédiction du lit nuptial.

La période de fréquentation prénuptiale est caractérisée par deux faits notables : l’honnêteté et l’importante longueur.

La page 313,

- 8 publications de mariages, ont été déclarées ; 1 divorce a été prononcé le 15 avril 1886 ; 11 mariages ont été célébrés.

La page 325,

- 29 décès ont été enregistrés, au cours de l’année, dont 11 hommes, et 14 femmes.

La lecture de l’importante et remarquable documentation des A.D.14, nous apprend, que la couple, la femme et l’homme, formait encore en ce début du XXème siècle, la communauté de travail exceptionnellement efficace, la famille conjugale en est impérativement le centre.

Autour du noyau de ce couple, et sous son toit, gravitaient les enfants et des vieillards : les  Parents.

Le Conseil Municipale de Cabourg, sous la présidence du Maire, accepte le 16 février 1887, à l’unanimité l’assainissement de l’avenue du Casino, et de l’avenue de l’Embarcadère, par le prolongement de l’égout . Vote d’un emprunt au Crédit Foncier, avec remboursement sur 1888.

Séance du 10 mars, des élus municipaux de Cabourg, à la demande du Maire, vote à l’unanimité l’alignement de toutes les constructions de la « rue de la Mare, devenue avenue de la Mer » et la construction de caniveaux et de trottoirs . Et plantation de tilleuls.

Le 24 avril 1887, le Conseil Municipal, et le Maire accepte le projet d’installation de réverbères pour l’éclairage publics au gaz de la Ville de Cabourg, avec prolongation sur la promenade ; présenté  le 3 octobre 1886. La Compagnie du Gaz consent un rabais de 1.000 fr. sur le devis primitif de 8.600 fr., de plus elle accepte un règlement par annuités, ave un taux de 5% pour l’arriéré.

À la même séance, projet de la construction du lavoir de «  La Divette », budget voté : 3.500 fr.

Le 19 juin 1887, le Conseil Municipal décide l’établissement d’un lavoir dans la Divette.

Dans la même séance est voté un emprunt de 8187,80 fr. auprès du Crédit Foncier, pour embellissement de la plage et de l’installation de l’éclairage au gaz. Confirmation du vote du 27 février 1887, à savoir l’extension des égouts aux différentes rues et avenues de la ville nouvelle de Cabourg avec écoulement dans la Dives.

Le Conseil Municipal de Cabourg, le 18 juillet 1887, réuni au lieu de ses séances ordinaires sous la présidence de Monsieur Loutrel, maire, revient une nouvelle fois sur la nécessité de la « Gare de Cabourg » dont la construction est toujours à l‘état de projet, selon les motifs suivants :

- la distance entre cette gare envisagée et les rues principales des deux communes concernées est de 820 mètres de l’entrée de l’avenue de la Mare à Cabourg, et de 720 mètres de l’Hostellerie Guillaume le Conquérant à Dives.

- en ce qui concerne le trafic, celui de la halte malgré son exiguïté de Cabourg est de 143.000 fr. par an, contre 49.000 fr. à celle de Dives où les installations sont plus complètes.

Le 9 octobre 1887,  à la demande du Conseil Municipal, au grand complet, les différents chemins vicinaux ou non sont classés vicinaux et bornés, dans le projet de former un éventail complet d’avenues.

Le Conseil Municipal de Cabourg décide et vote le 20 novembre 1887,  l’alignement des propriétés bâties route de Caen.

Le 15 février 1888, le Conseil décide la réfection du campanile de la Mairie et celle de la toiture.

Suite à la lettre préfectorale du 22 février 1888, le Conseil Municipal de Cabourg admet le 25 mars 1888, le bien fondé de l’installation d’un tramway à vapeur en bordure de route, malgré tous les dangers que cela représente pour la circulation pendant la saison. Le Conseil vote la souscription de 5.173 fr. demandé à la commune, à la condition que toutes les communes concernées, souscrivent une somme équivalente. Le 12 août 1888, le tronçon Dives - Salenelles est mis en projet.

- Omnibus et voitures de place à la gare 50 et 70 centimes avec bagages.

Le 25 mars 1888, le Maire et l’ensemble des Conseillers de Cabourg, confirme, l’intérêt et de l’urgence de l’établissement d’une ligne de tramways.























Route de Cabourg au Home, qui se trouve être l'antique " chemeing de Dives-Cabourg à Caen",. On remarque sur la droite la juxtaposition de la voie du tramways de " Caen à la mer, soit Caen- Cabourg / Dives - Document des Archives départementales du Calvados.



Le 20 mai 1888, réélection de Monsieur Edouard Loutrel, comme maire de Cabourg, il a obtenu 10 voix sur 11 votants. Élection également de Monsieur Marie François, comme adjoint, par 10 voix.


Novembre 1887, création de la Société des Sapeurs Pompiers de Cabourg, qui comptait 209 membres honoraires et 24 membres participants, disposant de 27.341 fr. de fonds libres en caisse. La Société garantissait la maladie et le décès.
En 1933, cette Société avait 219 membres honoraires, 25 membres participants et 26.302 fr. en caisse.

Concession en décembre 1888, de plusieurs terrains d’origine maritime situés à Cabourg, Bulletin Officiel n°19.766.

Acte n°19766,
« Décret du Président de la République Française ( contre signé par le Ministre  des Finances ) qui 
« approuve aux clauses et conditions y exprimées, l’acte administratif reçu par le Préfet du 
« Calvados, le 30 mai 1888, portant concession au sieur Derbanne, au nom et comme directeur du 
« Syndicat de Cabourg, moyennant le prix principal de quatre mille huit cent soixante huit francs 
« soixante treize centimes, des terrains d’origine maritime situés à Cabourg, entre l’avenue des 
« Pêcheurs et des Limites ; lesdits terrains d’une contenance de totale de quatre mille huit cent 
« soixante huit mètres carrés soixante treize centièmes, et désignés par une teinte violette au plan 
« annexé audit acte.
- Fontainebleau le 27 août 1888.

Au Bulletin Officiel du 13 au 21 novembre 1890 - réf. B.23.023,
- réunion en une seule gare de la station de Cabourg et de celle de Dives, sur la ligne Mézidon à Dives.

Le 23 novembre 1890, le Conseil Municipal de Cabourg, accepte le projet présenté par le Maire, d’équiper l’agglomération de Cabourg en eau potable avec la captation d’une source ; donnant à ce projet un caractère de « grande urgence ».

Le 11 avril 1891, le projet technique et estimatif était présenté audit Conseil : 189.601,65 fr., couvert par un emprunt voté par 6 voix contre 2. La redevance de Cabourg est de 500 fr. payable en deux termes : 1er janvier 250 fr., et 1er juillet de chaque année. La commune de Cabourg, s’engage en outre à faire établir et alimenter pour son propre compte aux prix et conditions arrêtés pour la fourniture des eaux tous les branchements qui lui seraient demandés sur le parcourt de sa conduite.

Par autorisation Préfectoral, suite aux décisions des sessions dudit Conseil des 1er mars 1890, et 25 janvier 1891.
- L’État nominatif des habitants de la commune de Cabourg, canton de Cabourg, arrondissement de Caen, régularisé et signé par le Maire daté du 15 juin 1891 :
598 maisons construites, pour 356 ménages, et 1143 habitants.

- Les Dunes comptent :  171 maisons neuves construites, contre 161 pour 1886 ; 183 ménages contre 180 ; 593 habitants contre 585,

- le Haut Cabourg : 140 maisons neuves construites contre 116 en 1886 ; 145 ménages 125 ; 471 habitants contre 406.

soit au total de ce qui va constituer Cabourg définitivement :
- 311 maisons, 328 ménages et 1056 habitants.

et  25 maisons ; 25 ménages et 69 habitants pour le Vieux Cabourg en 1891.
La nomenclature détaillée nous révèle,
-  1 architecte,
-  1 dessinateur,
-  5 peintres dont 3 décorateurs,
-  1 entreprise de peinture employant 4 peintres,
-  8 maçons,
-  1 entreprise de maçonnerie, employant 7 maçons,
-  4 tailleurs de pierres,
-  3 plâtriers,
-  4 charpentiers toitures,
-  4 serruriers,
-  7 menuisiers, dont 3 ébénistes en meubles de styles,
-  6 couvreurs,
-  1 gazier,
-  1 chaudronnier,
-  1 charron-voiturier,
-  1 forgeron-maréchal-ferrant,

commerçants avec magasins,
-  2 coiffeurs dont i uniquement femmes,
- 1 sommelier,
- 4 épiciers,
- 4 boulangers dont 3 pâtissiers,
- 1 pâtissier-salon de thé,
- 2 bouchers,
- 1 charcutier-rôtisseur,
- 8 couturière,
- 2 tailleurs d’habits,
- 1 chapelier,
- 3 cafetiers,
- 1 quincaillier,
- 1 librairie.

on note au passage,
- 39 propriétaire-rentier,
- 14 journaliers,

Lors de la session ordinaire du Conseil Municipal de Cabourg, présidé par Monsieur Edouard Loutrel, maire, la question de la création d’égouts sous l’avenue du Casino,  et de l’Embarcadère a été évoqué. Lors de la même séance, l’alignement de toutes les propriétés bâties a été décidé dans l’avenue de la Mare, ainsi que la fin des travaux des trottoirs, et des caniveaux. La plantation de tilleuls depuis la route de Caen jusqu’à l’avenue de l’Embarcadère.
























Document des Archives départementales du Calvados.


C’est lors de la session du 1er mars 1891, du Conseil Municipal de Cabourg qu’a été étudié, discuté et voté l’installation de l’eau courante; Le tracé des canalisations et le lieu de la construction des réservoirs a également été décidé.

Le 20 juin 1891, sous la présidence de Monsieur Loutrel, après lecture des enquêtes de Dives, de Périers, de Grangues, de Brucourt, il est décidé d’entamer les travaux.

Le 14 février 1892, travaux de réalisation et installation de trottoirs, et de caniveaux. 16 avril 1892, continuation de la construction de trottoirs et de caniveaux, avec pavage jusqu’au pont sur la Dives. Raccordement avec les trottoirs pavés de l ‘ avenue de la Mare.

24 juin 1893, le Maire de Cabourg, attire tout spécialement l’attention des Conseillers, sur les conséquences de la sécheresse, sur la «  Source Martine .

C’est le 8 avril 1894, que la Municipalité de Cabourg,  demande au Préfet du Calvados , l’autorisation pour l’ouverture d’un 2ème bureau de tabac.

À la séance du  10 juin 1894, après voté la subvention à la Compagnie Decauville des tramways, pour la mise en service ; le Conseil Municipal demande  en contre partie la pose de contre rails sur la bordure de la route de Caen à Dives, et sur la traversée du pont.

Le 24 septembre 1894, numérotage des maisons, avenue de la Mare.

Le 14 octobre 1894, accord pour l’embellissement de la place de l’église.

Numérotage des propriétés bâties, des avenues de la Mare, du Casino, de l’embarcadère et de la route de Caen, décidé le 24 septembre 1894.

Le 28 avril 1895, un budget de 2225 fr. est voté par le Conseil, pour  l’élargissement de la route de Caen, avec le déplacement de la Garre des Tramways de 35 à 40 m, en direction du pont.
























Document des Archives départementales du Calvados.


Monsieur le Maire de Cabourg, expose le 6 octobre 1895, au Conseil Municipal, réunit en session ordinaire, que par décision préfectoral en date du 3 février 1894, autorisant la Municipalité de Cabourg à acquérir les  «  Sources d’ Hermel », et les délibérations du 2 juin 1985, les travaux de captation sont commencés.

Les travaux s’élèveront à 6.000 fr. dont 843,75 d’imprévus, le Conseil décide, que compte tenu la particularité de ces travaux, et l’urgence, que les fonds soit prélevé sur les articles 26, du budget additionnel.


Suite aux délibérations du Conseil en date du 19 février 1893, le 8 juillet 1896, à l’unanimité il est décidé l’élargissement du pont de Cabourg sur la Dives, et l’attribution d’une somme de 7.400 fr. pour règlement des travaux.

À la demande du Préfet du Calvados, suites à de très nombreuses doléances, le 4 juillet 1896, le Maire de Cabourg présente au Conseil Municipal, le projet préfectoral d’élargissement du pont sur la Dives, dit «  Pont de Cabourg ». 

Le Conseil vote à l’unanimité du budget de 7.400 fr.

28 avril 1898, travaux de prolongement des égouts place de la Mairie, éclairage, et établissement de deux massifs floraux de chaque côté du perron.

Dans une 2ème liasse de 654 pièces éparses, nous allons nous efforcer d’en suivre l’évolution jusqu’au dimanche 13 août 1911.

- L’État nominatif des habitants de la commune de Cabourg, canton de Cabourg, arrondissement de Caen, régularisé et signé par le Maire daté du 15 mai 1896 : 

La fusion du Quartier des Dunes et du Haut Cabourg est désormais réalisée,
- la population de Cabourg  compte 345 maisons construites, pour 372 ménages, pour un total de 1.365  habitants.

Le Bas Cabourg, sur la partie gauche, à l’entrée du pont, de la route Caen-Dives-Houlgate, oscille à :
- 31 maisons ; 31 ménages ; 106 habitants,

Soit, , 
- 8 cultivateurs-herbagers,
- 1 cafetier-épicier,
- 5 journaliers,
- 6 propriétaires-herbagers,
- 2 maraîcher,
- 5 pêcheurs.

Nous avons vu, que jusqu’à la fin du XVIIIème siècle, l’habitat du villageois cabourgeais avait sensiblement gardé le colombage associé à la terre battue, le chaume, et son plan irrégulier d’inspiration nordique. Les nouvelles constructions, s’organisent autour du Casino - Grand Hôtel qui ont déterminé la tendance, avec une influence très parisienne, et un goût prononcé pour la pierre taillée.

Le 29 avril 1900, il est décidé par le Conseil Municipal de Cabourg, d’établir des trottoirs et des caniveaux sur la place de l’église. Lors de la même séance, et suite à une enquête de commodo et incommodo décrêté par la Préfecture du Calvados session à la commune de Cabourg des avenues de la Société Thermale. Nous remarquons que lors de cette séance du Conseil l’appellation « avenue de la Mer », a remplacé «  avenue de la Mare » ( document 265 ).



















Document des Archives départementales du Calvados.


- L’État nominatif des habitants de la commune de Cabourg, canton de Cabourg, arrondissement de Caen, 
régularisé et signé par l ’Adjoint délégué daté du 17 mai 1901 : 

Désormais,

- Cabourg c’est 357 maisons construites ; 462 ménages résidents ; 1544 habitants,


- le Vieux Cabourg : 26 maisons ; 31 ménages ; 100 habitants.

Considérant qu’au bout de 30 ans, après remboursement des prêts la commune restera propriétaire des locaux, et que ceux-ci seront loués à l’administration des P.T.T. 1.800 fr. par an avec un bail ferme de 28 ans ; le Conseil autorise le Maire à négocier auprès du Crédit Foncier un prêt de 30.950 fr. sur 30 ans, à partir de 1902.

Dans la même séance, il est décidé de poursuivre l’installation de trottoirs et de caniveaux dans les anciennes avenue de la Société Thermale, et l’avenue de la Pointe.

Suite aux pourparlers du Directeur des Postes et Télégraphes, avec la Municipalité de Cabourg, le 4 novembre 1901, le Maire expose aux Conseillers, qu’un accord est intervenu pour l’édification d’un nouvel immeuble destiné aux Postes et Télégraphes. Le projet a été confié à Monsieur Manclerco, architecte à Dives, pour un coût de 32.000 fr.

Dans la même séance, il est décidé que l’adduction en eau potable serait étendu au Bas-Cabourg «  Vieux Cabourg » ; que Monsieur Ch. Bertrand, maire de Cabourg est en pourparlers avec la Direction Générale des Chemins de fer de l’Ouest pour l’obtention de deux express supplémentaires Paris - Cabourg via Mézidon, l’un le matin, l’autre le soir. À l’unanimité les Conseillers approuvent.

Lors de la séance du Conseil Municipal de Cabourg le 30 novembre 1901,  après étude  des plans, et l’examen des devis s‘élevant à 30.450 fr., le Conseil autorise le Maire à acheter 500 m2 de terrain pris dans l’angle de l’herbage situé face à la Mairie ; dans le but de construire un nouveau bureau de Postes, Télégraphes et Téléphone.

Une somme de 5.000 fr. est votée pour payer cet achat, à laquelle, 500 fr. supplémentaire sont alloués pour le règlement des frais. Le 10 janvier 1902, le Maire de Cabourg, informe que le terrain pour la construction de l’Hôtel des Postes et Télégraphes est acheté.

Le mercredi 19 août 1902, les Conseillers, sont informés qu’une réunion du Conseil Municipal de Cabourg aura lieu le dimanche 24 août 1902 ( ….à 2 heures du soir….), en la salle des séances ordinaires de la Marie . Ils auront à délibérer sur une offre de Monsieur Chevrel, ingénieur à Dives, proposant l’installation d’un éclairage électrique sur les voies publiques de Cabourg, Dives, Beuzeval et Houlgate, et de l’installation d’un tramway électrique desservant ces différentes localités. À la session du 30 août, le Conseil après avoir accepté les propositions de Monsieur Chevrel, demande néanmoins que soit adressé à la Compagnie du Gaz de Cabourg, d’avoir à transformer l’éclairage public à gaz de la ville de Cabourg, en éclairage électrique aux mêmes conditions que celles proposée par l’ingénieur de Dives, Monsieur Chevrel.

À la demande de Monsieur Lamy, le Conseil reporte cette étude à la prochaine session.

Réuni par convocation le 30 août 1902, le Conseil Municipal examine, le dossier complet de l’éclairage électrique de la nouvelle ville de Cabourg. Après délibérations, il autorise le Maire à conclure le contrat proposé par Monsieur Chevrel, en y joignant l’électrification du tramway, et d’obtenir de la Compagnie de gaz, que l’éclairage électrique soit délivré au même prix que le gaz.

Recensement des dentellières dans la commune de Cabourg le 2 juin 1903,  suite à la lettre préfectorale du 20 mai 1903. Cette enquête prouve qu’il existait à cette date 5 dentellières confirmées à Cabourg.

Le 16 juillet 1904, le Conseil Municipal donne acte de la remise en état de l’embarcadère sur la Dives.

Monsieur le Maire de Cabourg soumet le 13 juin 1905, à l’approbation du Conseil , une offre de goudronnage, par un procédé nouveau mis au point par la Société la Générale de Goudronnage ; seul moyen efficace de lutter contre la poussière l’été, la boue pendante la mauvaise saison. Le Conseil donne son accord, pour un premier traitement sur une partie de la route de Caen et de l’avenue de la Mer ; principal accès à la Station. Les travaux commencerons le 15 juin 1907. Le 7 juin 1910, compte tenu des avantages du goudronnage, le Conseil fait prolonger celui-ci jusqu’au-delà du Champ de Course et sur la route du Home.

Le 23 septembre 1905, le Conseil Municipal de Cabourg, donne son accord pour le règlement de la somme de 430 fr. pour l’année 1906, et le raccordement de la ville, au réseau téléphonique.

Lors de la réunion du Conseil Municipal, à laquelle avait été convié les habitants de Cabourg le 7 juin 1910, un accord unanime s’est manifesté pour l’extension de l’éclairage public électrique à toute l’agglomération et, son prolongement à de très nombreuses villas particulières.

- L’État nominatif des habitants de la commune de Cabourg, canton de Cabourg, arrondissement de Caen, régularisé et signé par l ’Adjoint délégué daté du 20 avril 1906 :

Cabourg est effectivement devenu une «  Station Balnéaire »,

357 maisons , dont 336 fermées ou inhabitées ; 497 ménages domiciliés ; 1752 habitants, et une infrastructure complète.
- le Vieux Cabourg, encore dénommé quelquefois «  Bas Cabourg » : 23 maisons, dont 2 fermées ; 29 ménages ; 100 habitants.

soit au total 380 maisons, non compris les ateliers, ou les bâtiments à usage artisanaux ou commerciaux ; 526 ménages ; 1852 habitants.

Suite à la succession de la «  Société des Bains de Cabourg », ayant elle-même succédée à la « Société Thermale de Cabourg », Monsieur Charles Bertrand, propriétaire à l’époque, et Messieurs Derbanne et Cahen, administrateurs judiciaires de l’ancienne Société Thermale, formule une requête à la Municipalité de Cabourg. C’est le 10 novembre 1907, que le Conseil Municipal de Cabourg  penche sur la demande d’un projet de reconstruction d’un nouveau Casino de 14.922 m2, en lieu place des 13.000, de celui existant. Le 10 octobre 1908, le Conseil Municipal de Cabourg donne son accord pour la mise en chantier pour l’édification du nouveau Casino, et l’aménagement du parc. 12 février 1909, début des travaux.






















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Dimanche 17 mai 1908, Monsieur Bertrand Charles par 13 voix contre 2 à Monsieur Baudry Ernest, sur 16 votants. Monsieur Mézanger André  a été élu adjoint par 10 voix contre 6 à Monsieur Gougy Emmanuel.

Le 15 mai 1909, le Maire et le Conseil Municipal de Cabourg, décide de créer la «  Société d’énergie électrique de Cabourg », et l’électrification de la commune.

- L’État nominatif des habitants de la commune de Cabourg, canton de Cabourg, arrondissement de Caen, régularisé et signé par l ’Adjoint délégué daté du 10 avril 1911 :

désormais la dénomination «  Les Dunes » - ( réf. Cadastrale : 3 P 1977 072 073 et 3 P 1977 074 075 ), a disparu au profit de l’appellation le « Haut Cabourg », qui en réalité est la : Ville nouvelle - la Station Balnéaire.

En 1911 le :

- Cabourg ville : 735 maisons construites, dont 365 habitées occasionnellement, pour 539 ménages, et 1868 habitants dont 5 étrangers.

- le Vieux Cabourg, ex-Bas Cabourg : 23 maisons, et 2 fermées, pour 26 ménages et 89 habitants.

La commune de Cabourg recense : 760 maisons construites, et 9 en cours de construction ; 555 ménages domiciliés dans la commune ; 1957 habitants.

La décision d’agrandir le cimetière le 18 juin 1911, étant devenue crucial, du fait l’important accroissement de la population, Monsieur le Maire est invité à reprendre contact avec Monsieur Tardiff, propriétaire riverain de l’actuel cimetière, pour l’acquisition par la Municipalité, d’une parcelle.

Monsieur Bertrand Charles, maire,  président la session du Conseil Municipal de Cabourg, le 7 octobre 1909, rejette avec la majorité des Membres dudit Conseil , les délibérations du 19 septembre 1909 de l’Assemblée Générale des propriétaires en vue de la cession de la gestion de la digue à la commune de Cabourg, et la reprise d’un passif évalué à 40.000 fr. ;

- même séance, une enquête commodo et incommodo a été ouverte pour l’acquisition d’un terrain pour la construction d’un 2ème réservoir, de captage de la source Brunet ; destiné à l’amélioration du service des eaux ;

- même séance, règlement définitif des comptes de la Société Thermale, suite au décès de Monsieur Morin, à Bavent, administrateur des rues et avenues de la ville de Cabourg appartenant à la Société Thermale, ou à la Société des Bains de Cabourg ;

- même séance, installation du téléphone à la Mairie ; étude d’un projet pour un raccordement direct avec Paris.

Le 7 juin 1910, le Conseil Municipal et le Maire de Cabourg, donnent leur accord à la proposition de Monsieur Ruhl, d’étendre l’utilisation du réseau électrique aux particuliers qui font la demande.

Le 13 juin 1910, étude de l’installation d’un 2ème réseau téléphonique Cabourg - Caen ; le 27 août 1910, suite du projet de la généralisation de l’éclairage public et privé. Réunion extraordinaire du Conseil Municipal, par et sous la présidence de Monsieur Bertrand, maire, le 7 octobre 1910, suite à la demande de concession pour l’exploitation et la distribution de l’énergie électrique sur le territoire de la commune de Cabourg, par Monsieur A. de Marchena, Ingénieur des Arts et Manufactures, demeurant à Paris, rue d’Isly, n°5 ; accompagné par Monsieur Villotte, ingénieur en chef du Calvados.

Le mardi 18 avril 1911, acceptation définitive des devis descriptifs et estimatifs, plans est donné à Monsieur Marchena, création de la «  Société d’électricité du littoral normand ».

Jeudi 22 juin 1911, achèvement des travaux de captage, et de la construction du 2ème réservoir ; la « Maison des pneus Michelin », offre gratuitement des plaques et leurs supports, « ……pour prévenir autant que possible les accidents causés par la vitesse des automobiles ».






















Document des Archives départementales du Calvados.


Décret du 15 juillet 1914, érigeant Cabourg en Station Climatique - Journal Officiel du 21 juillet 1914, p.6622.

Le 25 novembre 1919, le Maire de Cabourg, assisté du Conseil Municipal, étudie une demande formulée par l’administrateur du Grand Hôtel, pour une participation financière de la Commune aux frais engagés pour le goudronnage des allées du jardin public,

- 1914 : 1098,15,
- 1919 : 1989,75,
Total de : 3087,90.

Monsieur le Maire, fait remarquer qu’un accord avait été passé, pour un concours ne pouvant excéder 50%.

Jeudi 26 février 1920, accord pour la construction d’épis sur la plage.

À la séance du Conseil du 26 juin 1920, le Maire de Cabourg, informe l’ensemble de l’Assemblée des Conseillers réunis, que Cabourg, que Cabourg est maintenu et confirmé dans son statut de «  Ville Station balnéaire », et qu’à ce titre qu’une « taxe de séjour », sera imposée suivant la loi du 24 septembre 1919 et du décret du 4 mai 1920.

Session du 23 décembre 1920, les Conseillers et le Maire étudient un projet de Monsieur Brun Gaëtan, du goudronnage des rues et avenues de Cabourg, qui ne le sont pas, pour lutter contre la poussière. ; à la même séance, il propose l’embellissement de l’entrée de la ville, par la création d’un jardin public à l’entrée droite, pour une dépense de 230.652 fr.

Le Conseil vote le principe d’un emprunt au Crédit Foncier.  ; à la même séance ledit Conseil votre une somme de 5.885 fr. pour l’habillement des pompiers. Par décision du Conseil Général du Calvados, le 27 septembre 1926, Monsieur Charles Bertrand, a été fait chevalier de la légion d’honneur, au titre de créateur et Maire de Cabourg depuis 30 ans. Le Conseil Municipal de Cabourg a décidé le 27 juillet 1927 de contribuer pour 25.000 fr. aux travaux de remise en état de l’église et du clocher, évalués à 209.455 fr.

Au mois de décembre 1931, a commencé la réfection systématique du G.C.34 - Caen-Honfleur, par Cabourg-Dives. Une par de la traversée de Cabourg et de Dives ont été rechargées en tarmac.

Une grande partie du tronçon Caen - Cabourg est en cours d’élargissement à 6 m. et de redressement.
Article paru dans le n° 11, de novembre 1936 de «  Le Gaz et l’ Électricité », Organe mensuel des intérêts de l’industrie gazière fondé en 1857 par Émile Durand,

- p.189 : «  à vendre à Cabourg, installation complète de gazéification intégrale « Tully, puissance 2.100 m3 par 24 heures, avec carburateur et surchauffeur, « commande mécanique, visible à l’ancienne usine à gaz de Cabourg - Prix très « intéressant.
- S’adresser à : Compagnie Elbeuvienne d’Éclairage à Elbeuf ( Seine-Inférieure ).


Le temps des « Romantiques »…… :
La Belle Époque…….la fin du XIXème siècle, 


C’est dans le Figaro du 22 juillet 1879, que l’appellation Cabourgeois et Cabourgeoise, semble avoir été officialisé.





















Document des Archives départementales du Calvados.


Nous débuterons ce chapitre par les vers de A. Belhomme, avoué à la Cour d’Appel de Paris ; dédiés aux réfugiés de 1870-71 à Cabourg.

- Aux Chers réfugiés de Cabourg, le 29 novembre 1870,
« Souvent, pour alléger le cœur dans ses alarmes
« Dieu vient à son secours, et lui donna des larmes,
« Car pleurer et bien doux ! Le présent, et l’avenir,
« Disparus un moment, font place au souvenir.
« La pensée, empruntant ses ailes aux nuages,
« Vole auprès des absents dispersés par l’orage;
« Ensemble, on entrevoit des jours moins malheureux;
« Ensemble, on prie, on espère, ou on pleure avec eux.

En 1875, le docteur Paul Labarthe, fidèle habitué de Cabourg, dans son ouvrage « Les Eaux minérales et les bains de mer de la France », préfacé, par le non moins célèbre Professeur M.-A. Gubler ; y signale que Cabourg  est un petit hameau de 600  habitants, et que de prestigieux auteurs et directeurs de théâtres
Y séjournent de préférence, comme :

« Auguste Maquet, fécond collaborateur d’Alexandre Dumas, père, et d’Ennery, « possèdent de magnifiques villas à Cabourg où ils se redent régulièrement en « villégiature ».

H. Magron, en 1899, décrit un « voyage », de Caen à la mer.

« La ligne de tramway de Caen à la mer part, à Caen de l’église Saint-Pierre, suit  le quai de la 
« Londe, traverse les communes d’Hérouville et de Blainville, laisse sur la droite Colombelles et 
« Longueval, en longeant le canal de Caen à la Mer, sur la rive gauche duquel elle est construite. À 
« la hauteur du pont de Ranville, elle se bifurque : 
« d’une part, vers Ouistreham, elle s’incline vers la gauche pour suivre la mer, et desservir Colleville, 
« Hermanville, Lion, et Luc….

« d’autre part, elle traverse les ponts de Bénouville et de Ranville, passe par Sallenelles et le Home 
« pour se relier à Cabourg-Dives à la ligne de Trouville ».






















Document des Archives départementales du Calvados.


Après les arrêts de : ………..Franceville-plage - Margaux - Le Home-Sainte-Marie - Avenue Bourgeois - Le Home Bonnaric - Le Home Varaville,

Un arrêt était marqué à : Bas-Cabourg - Cabourg pépinière - Cabourg station…..

Il est précisé dans ce « Guide » : Canton de Troarn - à 15 km. de Troarn et à 24 km. De Caen - 1125 habitants.

* L’origine de Cabourg ne remonte pas au-delà de 1855, auparavant c’était un village de pêcheurs sans importance, dont les demeures, construites à l’abri des dunes, forment encore ce que l’on appelle aujourd’hui le Vieux Cabourg.

Le nouveau bourg, construit en éventail, a l’apparence d’une ville dont le plan est trop vaste. Plus de 4 millions y ont été dépensés par la Société, qui avait acheté le sol 80.000 fr. aux anciens propriétaires. Beaux hôtels, vaste casino, avenues grandioses, jardins anglais, éclairage au gaz, selon A. Joanne, rien ne lui manque aujourd’hui.

* Outre son casino et des hôtels très importants, Cabourg compte une quantité de villas remarquables, citons : celles de M. Matharel de Fienne, de M. de Jancigny, de la Divette, la maison normande de Mme Bertaut, la Pibola, Green Cottage, …..etc.

* Plage de sable fin, très unie, sans aucun galet.

À gauche de la route qui sépare le nouveau Cabourg de l’ancien, se trouve l’église, construite en 1848 dans le style ogival, par l’architecte Michel Pelfresne - Fonds baptismaux du XIIème siècle - Croix de pierre du XVIIème siècle.


* Poste et télégraphes : le bureau principal est situé à la mairie, avenue de la Mare - Boites aux lettres : au Grand Hotel - sous le passage à la mer ; route de Caen à Dives - à l’extrémité de l’avenue de la Mare, et à l’entrée du jardin du Grand Hôtel.

* Agences de location : jardin du Grand Hôtel et avenue de la Mare - maisons depuis 300 fr.

* Pharmacien : avenue de la Mare.

* Bains froids et bains chauds : au Grand Hôtel, il y a des maîtres-baigneurs.

* Alimentation : marché couvert, tous les jours, avenue de Trouville ; grand marché tous les mercredis à la même place. La vente du poisson se fait au marché ; il n’y a pas de pierre pour la vente à la criée.

* Plaisirs : Casino, théâtre, concert et bal, etc.

* Pêche à marée montante dans la Dives et la Divette.
   Pêche aux équilles dans le sable, en septembre et début octobre.

* Excursions :
 -1°, à pied, à la Colonne de Guillaume le Conquérant, et au château de Foucher de Careil.
- 2°, à pied, à Houlgate-Beuzeval.
- 3°, en voiture, à Trouville par la Croix d’Heuland et Tourgéville.
- 4°, en voiture, à Villers par la route, et retour par le Chaos et les Vaches Noirs, et la route de la Corniche.
- 5°, au Home-Varavilles.
- 6°, à Brucourt.

En 1860, Henri Nicolle, nous dévoile dans son ouvrage «  de Paris à Cherbourg en chemin de fer », édité chez Alfred Bouchard ; que pour réaliser, ce magnifique schéma d’avenues rayonnantes, les entrepreneurs se sont trouvés dans l’obligation de : « niveler un terrain bosselé de montagnes de sable, sur une longueur de 2 km » .

Dans son historique, il nous apprend, que la première section Paris-Caen a été concédée en 1846, que sous l’impacte de la crise financière de 1847, ce ne fut qu’en 1852, que le projet se réalisa, avec une projection  vers Cherbourg.

* Hôtels : 
- Grand Hôtel : chambre depuis 4 fr. ; déjeuner 4 fr. ; diner 5fr, 
- Ducs de Normandie, tous deux situés sur la plage.
- le Casino, avenue de la Mare ( ouvert toute l‘année ) : petit déjeuner 1 fr. ; déjeuner 2,50 fr. ; diner 4 fr. ; chambre à 1 lit 3,5 à 5 fr. ; à 2 lits de 4,5 à 6 fr. 
- - les Deux Mondes  ( ouvert de juin à octobre ): petit déjeuner 1 fr. ; déjeuner 2,5 fr. ; diner 3 fr. service par petite table ; chambre à 1 lit depuis 2,5 fr. ; à 2 lits 4 et 5 fr. ; pension depuis 7 fr. par jour,
- du Parc, au bord de la mer dans un grand parc 
- du Nord de 8 à 10 fr. par jour - de La Poste.

* Restaurants :
dans les hôtels - du Le Bouillon Riche, 
- café de La Terrasse, route de Caen, 
- Vinadelle, avenue de la Mer.

* Cafés :
Français, avenue de la Mare - du Grand Balcon - de France - de La Terrasse.

* Casino :
théâtre - salles de bal - salle de concert - salles de conversation ; de lecture ; d’études ; de jeux ( petits chevaux ) ; cercle ;  café-glacier.

* Agences de locations :
Clément Cavé, avenue de la Mer - Jacquette, avenue de la Mer.

* Concerts :
Tous les jours sur la plage - au Casino.

* Bains de mer :
Sur une plage très agréable, près du Grand Hôtel.Bains chauds :
D’eau douce et d’eau de mer, hydrothérapie complète ( à côté du Grand Hôtel ).
Gymnase :

Chabot, à côté du casino.

























Document des Archives départementales du Calvados.


* Vélodrome :
Avenue de Trouville.

* Mécanicien :
Près de l’usine à gaz.
Lueurs de voitures, chevaux et ânes :

- Huchet, Bégoz, avenue de la Mare, 
- Madame Gady, prés du café du Grand Balcon,

Les voitures pour excursions se payent 3 fr. de l‘heure.


Document de la Bibliothèque Nationales de France à Paris.


* Omnibus-tram. :
- Départs tous les 12 minutes, de 7 h. 30 le matin à 7 h. 30 le soir - pour Dives 25 c. ; pour Houlgate 20 c.
- Cabines téléphoniques ( communiquant avec Paris ), au bureau de Poste et au Grand hôtel.

* Voitures publiques :
Pour Dives - Houlgate - Beuzeval 1 fr. 50 c.

Bateaux :
À louer sur la plage - prix à débattre.
Poste - télégraphe - téléphone :

- À l’Hôtel de Ville ; bureaux ouverts de 7 h. du matin à 9 h. du soir.
- Boites de quartier : au Grand hôtel - jardins du Casino - route de Caen face au tramway au  Bas- Cabourg.
- Cabines téléphoniques ( communiquant avec Paris ), au bureau de Poste et au Grand hôtel.

* Bacs :
Pour Trouville à la pointe de Cabourg 15 c. - Bateau à vapeur pour Le Havre en été ( départs irréguliers annoncés par affiches ), passerelles 5 fr. ; 1ère 4 fr. ; 2ème 3 fr.

* Chemins de fer :
De Paris à Dives-Cabourg par Trouville-Deauville ; par Mézidon.

* Environs de Dives-Cabourg : ferme de Saint-Cloud ; Butte-Caumont ; ferme de Sarlabot - Trousseauville ; Grangues ; Brucourt et Varaville ;  la Croix Heuland ; de Dives-Cabourg  à Luc-sur-Mer et à Caen par Bénouville.

* Excursion à Cabourg, par Dives ; Houlgate-Beuzeval ; Villers.



….une plage à la mode, aux portes de Paris.Une évolution économique, conditionnant une transformation sociale.



Des pittoresques baigneurs que nous avons précédemment évoqués, aux estivants plus mondains, il fallut attendre plusieurs années, et la construction, puis la mise en service du chemin de fer ; pour permettre l’essor de Deauville,  puis de Cabourg.


Le succès de la toute  nouvelle station balnéaire de Cabourg, gagna assez rapidement les localités voisines  du Home, de Merville-Franceville, en direction de l’estuaire de l’Orne. Le chemin de fer de Caen  à la mer, favorisa pleinement le développement des petites station entre Touques et Orne. Des habitudes se manifestèrent, perdurèrent.

Toujours selon Michel de Bouard, le développement de l’activité estivale des localités côtière normandes, devait avoir des conséquences nombreuses, très diversement interprétées. En ce qui concerne plus spécialement Cabourg, les précédentes analyses, démontrent la création de nouveaux emplois, l’apparition de toutes nouvelles activités, dans un terroir où le processus de transformation du monde agricole enregistrait une diminution sensible d’emplois chez les moins qualifiés. 

Le Grand Hôtel, et tous les autres établissements établis dans la nouvelle ville de Cabourg, jusqu’aux petits tenanciers, avaient un besoin pressant d’employés, de domestiques pendant toute la saison estivale. Un constat apparu, ladite saison, s’intercalait remarquablement bien, entre les fenaisons, et les labours. Un autre constat, les salaires des différents emplois temporaires à la station de Cabourg, pesaient sur l’économie locale. Les salariés employés de ces établissements  gagnaient en quelques semaines, un peu plus qu’un ouvrier agricole percevait en une année.

Sur un plan plus élargi, mais beaucoup plus pratique, l’enrichissement de Cabourg, fut plus spectaculaire, par la présence de son casino, et de son champ de courses. Le rôle des localités plus riches, se manifesta pleinement dans la mutation du réseau ferroviaire ; avec les embranchements favorisant l’accès direct à la mer, à Cabourg. L’implantation d’une ligne secondaire, d’un petit chemin de fer, dénommé tramway, amplifia le phénomène en desservant et favorisant l’économie locale après le départ des estivants à l’ apparition des mauvais jours de l’automne.

Cabourg, pendant des siècles n’a vécu que par et pour l’ agriculture, marquée par l‘herbage. Le revenu de ses habitants était étroitement conditionné par les aléas atmosphériques, à peine modifié, parfois améliorés par la pêche côtière. L’apparition de cet appel de main d’œuvre en direction de la plage devenue à la mode, par le biais de l’industrie hôtelière, fut incontestablement bénéfique.

Le Jeudi 21 août 1919, le Conseil Municipal de Cabourg, rassemblé en assemblée ordinaire dans la salle habituelle de ses sessions en l’Hôtel de Ville, de cette ville, décide que :

- la Terrasse de la Mer, s’appellera désormais le : Boulevard des Anglais. Ledit boulevard, s’était appelé sous Napoléon III, « Terrasse de l’Impératrice Eugénie », puis boulevard de l’Impératrice.
- l’avenue des Dunes…. : avenue du Maréchal Foch, long. 570 m.,
- le jardin du Grand Hôtel…. : square Charles Bertrand,
- l’avenue du Port…. : avenue du Maréchal Joffre,
- l’avenue du Carrefour…. : avenue de Versailles,
- l’avenue de l’Embarcadère…. : avenue du Roi Albert 1er,
- l’avenue du Centre…. : avenue de la Marne,
- l’avenue de Caen…. : avenue Georges Clémenceau,
- l’avenue de Trouville…. : avenue du Président Raymond Poincaré,
- l’avenue du Nord…. : avenue Victor Emmanuel III,
- l’avenue de Dozulé…. : avenue A. Prat,
- l’avenue de Lisieux…. : avenue du Roi Pierre Ier de Serbie,
- l’avenue de l’église…. : avenue de la Paix,
- l’avenue du Casino…. : avenue du Casino, 
- l’avenue du Havre…. : avenue du Maréchal Pétain,
- l’avenue de l’Ouest…. : avenue de Verdun,
- l’avenue de Pont-L’Évêque…. : avenue du Commandant Bertaux Levillain
   s’étendant sur une longueur de 731 m.

C’est lors de la séance du Conseil Municipal de Cabourg, présidée par Monsieur Caillet, Monsieur Charles Bertrand étant absent, a décidé l’unanimité la prolongation de «  Cabourg, station climatique », et l’application de la «  Taxe de séjour » prévue par la loi du 24 septembre 1919, et le décret du 4 mai 1920.

Le 20 septembre 1920, à la demande du Maire, le Conseil Municipal de Cabourg délibère sur le projet d’embellissement de Cabourg, qui portera en priorité,
- aménagement de la digue,
- amélioration de l’entrée de Cabourg, avec déplacement de la gare des tramways. Le projet est confié à Monsieur Touret, architecte paysagiste.

Séance du 13 novembre 1920, Monsieur Caillet, adjoint, propose au Conseil le transfert des divers bureaux installés au Ier étage, au Rez de chaussée de la Mairie, locaux occupés par le Garde Champêtre. 

À la même séance, le Conseil Municipal de Cabourg décrète d’accorder à titre gratuit la sépulture aux militaires tués à l’ennemi, dont les corps seront ramenés par leur famille. Un emplacement spécial leur sera réservé.

Le 23 décembre 1920, le Conseil Municipal décide à l’unanimité :

- l’aménagement de la digue,
- la suppression de la gare de marchandises, et le déplacement de celle des voyageurs, et l’enlèvement des voies devenues inutiles, 
- la création d’un square à l’entrée droite , un peu avant la Marie.
- modification de l’entrée gauche de l’avenue de la Mer,
Pour un montant de 160.000 fr.

Décision prise pour le goudronnage de,
- l’avenue de la Mer,
- l’avenue de Dozulé / avenue A. Prat,
- l’avenue du Casino,
- l’avenue de l’église / avenue de la Paix ; par l’entreprise Gaëtan Brun.

Le 19 avril 1921, étude du projet du remplacement de l’éclairage public au gaz, par des candélabres électriques. Le 29 novembre 1921, la Société d’Électricité du Littoral Normand, présenté à Monsieur Charles Bertrand, maire de Cabourg, à Monsieur Caillet, adjoint, et à l’ensemble du Conseil Municipal, le devis, et le plan de la répartition et de l’implantation de l’éclairage public électrique de la ville de Cabourg. Le devis définitif de 7.800 fr. est présenté le 9 février 1922.

Le 9 février 1922, la gare et les voies du tramway étant déplacées, le Maire avec l’accord du Conseil, décide d’élargir l’avenue de la Mer, le montant des travaux estimé à 16.000 fr. somme prélevée sur le disponible du budget vicinal actuellement sans emploi. 11 juillet 1922, alignement définitif du côté gauche de l’avenue de la Mer. Élargissement des trottoirs de l’avenue de la Mer et de l’avenue du Casino.12 février 1924, translation du calvaire de l’église.

Monsieur Georges, propriétaire du Casino demande l’autorisation de surélever son établissement au-dessus de la salle de restaurant ; à la Municipalité de Cabourg le 28 août 1924. Après délibérations, et l’exigence de la création d’un «  pan coupé », à la jonction de l’avenue de la Mer et de l’avenue du Casino, le Conseil Municipal donne un avis favorable.

Le 17 mai 1925, Monsieur Charles Bertrand est réélu maire de Cabourg par 9 voix sur 16, la majorité absolue étant fixée à 9 ; contre Monsieur Touret 7 voix. Monsieur Caillet, est réélu adjoint par 8 voix, la majorité absolue étant fixée à 8 ; contre Monsieur Cassigneul 7 voix.

31 juillet 1925, un budget supplémentaire de 4.900,90 fr. est accordé pour permettre la fin des travaux de la construction de l’usine d’incinération des ordures ménagères.

Vendredi 1er octobre 1926, le Conseil Général du Calvados adopte le projet de la création d’une ligne d’autobus de Cabourg à Lisieux,

«  Considérant que la ligne de transports automobiles de Cabourg à Lisieux a été votée par le 
« Conseil Général dès le mois de septembre 1925, que les contingents communaux sont acquis de 
« puis longtemps, que toutes les autorisations nécessaires ont été données par l’administration 
« centrale, que seul le manque de crédits, de la part de l’État, empêche la mise en route de ce 
« service, ainsi qu’il ressort d’une décision du Ministre des Travaux publics en date du 22 mars 1926.
« Emet le vœu que cette ligne d’autobus puisse être mise en exploitation le plus tôt possible.
« Et demande à Monsieur le Préfet de faire toute diligence dans ce but auprès du pouvoir central.
« Ont signés : MM. Bretocq ; Duchesne-Fournet ; Badin ; Boivin-Champeaux ; « Trèbucien ; Le 
« Chevallier.

Lors de la même séance, 298,600 fr. sont alloués aux travaux du chemin de «  Grande communication de Caen à Honfleur, par Trouville avec embranchement sur Cabourg.

Le 28 juillet 1932, Monsieur Chipot a été élu Maire de Cabourg par 14 voix sur 14 suffrages exprimés. Monsieur Caillet, devient adjoint avec 13 voix sur 14, contre Monsieur Lacan 2 voix.


Une prestigieuse Station Balnéaire, et un Centre Philharmonique très recherché.

1892, nous apprend, que la Société des Chemins de fer de l’Ouest, organise des excursions :

- pour 50 fr. en 1ère classe - 40 fr. en 2ème classe , le voyage-excursion comprend Paris, Louviers, Rouen, Dieppe, Cany, Saint-Valéry-en-Caux, Fécamp, Le Havre, Honfleur, Trouville-Deauville, Villers-sur-Mer, Beuzeval, Cabourg, Caen, Évreux, Paris.

- pour 70 fr. en 1ère classe - 55 fr. en 2ème classe, le voyage-excursion comprend Paris, Louviers, Rouen, Dieppe, Cany, Saint-Valéry-en-Caux, Fécamp, Le Havre, Honfleur, Trouville-Deauville, Villers-sur-Mer, Beuzeval, Cabourg, Caen, Isigny, Cherbourg, Évreux, Paris.

-  pour 
La Société des Chemins de fer de l’Ouest, en 1906, propose des « Voyages aux bains de mer à prix réduits »……

- billets de 4 jours en 1ère classe : 33 fr.
- billets de 4 jours en 2ème classe : 23 fr.

- billets de 10 jours en 1ère classe : 37,80 fr.
- billets de 10 jours en 2ème classe : 25,50 fr.
- billets de 33 jours en 1ére classe : 81,05 fr.
- billets de 33 jours en 2ème classe : 54,65 fr.
- billets de 33 jours en 3ème classe : 36,45 fr.
























Document des Archives départementales du Calvados.


Le 24 août 1878, le Monde Artistique annonce dans son numéro 34, p.7,
- «  la Surprise de l’Amour » charmant opéra comique de Messieurs Poise et Monselet, vient d’être représenté avec le plus grand sucés sur le théâtre du Casino de Royan, sous la direction de M. Constantin, habile chef d’orchestre.. Les casinos de Deauville et de Trouville montent le même spectacle, après l’immense triomphe au casino de Cabourg.

Extrait du Monde artiste du dimanche 13 août 1893, n°33,
-p.566,
« Madame la mode se repose. Elle a commencer à créer ses modèles nouveaux : « ses plans à peu près 
« terminés sont dans ses cartons. Mais elle ne les mettra en exécution, et ne fera voir le jour à ses 
« nouveaux modèles au public qu’au commencement de septembre.
« Elle va donc se distraire, toute la fin d’août un peu partout où il est possible de puiser encore des 
« idées……Trouville, Cabourg,……Vichy,…..Royat….. 

Echos artistiques,  de Cabourg.
- le 31 juillet 1898  :
- «  Magnifique représentation de Carmen au Casino de Cabourg. Interprétation de tout premier 
« ordre de M. Beyle, ténor de l’Opéra Comique de Paris, très applaudi dans le rôle de Dom José ; M. 
« Jacquin superbe dans  Escamillo ; Mesdames Jane Stéphane dans Carmen et Van Parys dans 
« Micaëlla formaient un ensemble remarquable.

L’orchestre composé d’artistes de l’Opéra et de l’Opéra-Comique, sous l’habile direction M. Célestin Bourdeau a exécuté merveilleusement l’oeuvre de Bizet. Les décors avaient été peints par M. André Roy et M. Bourdeau avaient spécialement engagés les chœurs de l’Opéra-Comique. À Cabourg ont fait bien les choses !























Salle du théâtre de Cabourg - Document des Archives départementales du Calvados.


Le 22 juillet 1900, selon toujours les mêmes sources,
- «  la saison théâtrale de Cabourg  vient de s’ouvrir, le 14 juillet devant une salle des plus choses.
«  M. Célestin Bourdeau a groupé autour de lui une phalange d’artistes et un orchestre des plus 
« brillant.
«  Le public a ratifié son choix en lui faisant un accueil triomphal.  La salle entière a écouté debout 
« La Marseillaise, magistralement interprétée par M. Corin, un baryton que Paris applaudira cet 
« hiver.
« Mesdames Marie Girard, Schneider, Messieurs Chalmin et Vaunel ont recueilli une ample moisson 
« d’applaudissements.

Toujours extrait du Monde artiste du dimanche 12 août 1900,
p.505,
« Dimanche dernier, M. Bourdeau donnait à ses abonnés la première représentation de : la Fille du 
« tambour major. Immense succès d’interprétation « et de mise en scéne ; Mademoiselle Zélo-Duran 
« et Génin ; MM. Chalmin, Corin,…..etc, etc, se souviendront de cette soirée. Au défilé des Français à « Milan, le public à saluer le drapeau français par in tonnennerre « d’applaudissements.
« Décidément, Cabourg tient le record du succès - L. F.

Le 6 juillet 1902, M. Lagrange le directeur du Casino de Cabourg compte cette année donner en son theâtre les principales opérettes à succès pour lesquelles il a créé et formé une excellente troupe dont ill est question jusqu’à Paris. Au nombre des pièces inscrites, nous citons :
- la Mascotte ; le Grand Mongol ; les 28 jours de Clairette ; Joséphine ; les Mousquetaires au Couvent ; ….etc.





pages 2 - 3 - 4 de la très célébre partition " Souvenir de Cabourg".


13ème et dernière page.


Pour la comédie et le vaudeville,
- le Marquis de Priola ; les Deux Écoles ; l’Étrangère ; Yvette ; le Billet de logement….etc….etc. - Journal du Monde Aristique du dima nche 6 juillet 1902 - n°27, 42ème année.

28 juin 1903, à Cabourg. C’est année encore, c’est M. Lagrange qui dirigera le théâtre du Casino de Cabourg, il n’en pouvait être autrement, d’ailleurs, car le jeune et sympathique impresario avait, l’an dernier, conquis à l’unanimité les suffrages du public tout particulièrement avert qui fréquente la Reine des plages normandes.

M. Lagrange au Casino, Messieurs F. Bertrand et Fabre au Grand Hôtel, c’est le succès de la saison assuré. 

18 septembre 1904, n°38,
« Les représentations au Casino de Cabourg, si artistiquement réglées par  Monsieur Louis  Ballard, 
« de l’Opéra, et les concerts du Grand-Hôtel constituent un programme de premier ordre, qui 
« satisfait au plus haut point la nombreuse et élégante clientèle de cette plage exquise.
« Ce mois de septembre sera certainement l’un des plus brillants qu’on ait vus depuis plusieurs 
« années à Cabourg - C. G.


Description de Cabourg, faite par le docteur Constantin James en 1867


Dans le Guide pratique aux eaux minérales et aux bains de mer - édition 6 de 1867, le docteur Constantin James, donne une photo visuelle de Cabourg de cette époque assez particulière et très personnelle.
« Cabourg  - Cabourg n’est séparé de Beuzeval que par la Dives qque l’on  traverse sur un pont en 
« bois. C’est plutôt un but de promenade qu’un lieu de séjour, par suite des coups de mer qui, de 
« temps à autre emportent une portion de la terrasse, et des coups de vent qui ensablent à tout 
« instant les jardins. Aussi n’y-a-t-il ni végétation, ni baigneurs. Il semble même que, tout à Cabourg, 
« doit avoir un cachet pittoresque, j’allais dire burlesque. Comment comprend-t-on que du village on 
« ne puisse voir la mer . Même le Casino lui-même est privé de cette vue si chère à tout baigneur. Ce 
« n’est plus,  du reste aujourd’hui qu’un bâtiment en ruine.

L’antique chemin des dunes ou également dénommé « Chemin de Honfleur »,

Le Grand Chemin de Rouen par Troarn, Dozulé, Pont-L’Evêque, Pont Audemer, Bourg Achard,

Le Bulletin de la Société des Antiquaires de Normandie de 1906 - T.25, P.25, nous dévoile qu’en 1674, un certain Monsieur Cousin, bourgeois très influent dans la Société Caennaise, ayant fait construire une «  hostellerie et un groupe de maisons à usage commerciale », instaura à l’entrée de la cité de Caen, en bord de rivière de nouvelles halles et un nouveau marché, le vendredi de chaque semaine. Ce nouveau marché, était délibérément destiné à concurrencer, à nuire intentionnellement à l’important marché du lundi de la place Saint-Sauveur à Caen ; créé  par Colbert.

Ce nouveau marché de Colombelles, était une annexe de la paroisse de Sainte-Clair, qui dépendait d’Hérouville lieu où se tenait tous les ans, le 18 juillet, une grande assemblée, où l’on venait de tous côtés et de même très loin pour louer des domestiques . 

Hérouville était formé des terres appartenant depuis plus de trois cents ans aux Sieurs de Franqueville, de Brécourt, de Longualnay, lesdits Sieurs percevait au franchissement de la rivière sur chaque bêtes, carrosses, coches, colporteurs, et autres usagers un droit de passage, plus appréciable le vendredi, du simple fait de la situation du nouveau marché.

Or le marché du lundi, défavorisait le passage par Hérouville, mais par contre favorisait le passage par Dozulé, Troarn, et plus spécialement, ceux qui venant de Caen se dirigeait le soir vers celui du Neubourg ; qui se déroulait lui,  le mardi .

Le Registre de l’Hotel de Ville de Caen - C.69, f.71, à la date du samedi 18 janvier 1674, fait état d’une lettre datée du 6, adressée au roi, invoquant que le vendredi était plus commode pour le marché aux bestiaux que le lundi. 

Un nouvel itinéraire par Cabourg fut envisagé, traversant la Dives à Cabourg, tout en raccourcissant le temps de cheminement, dans une première période permettait d’éviter le péage d’ Hérouville. Cousin, propriétaire de terres sur les deux rives da la Dives, fit édifier en 1678, un pont, « ……..au bout des dunes et de la garennes de Caburg…….. » ; auparavant, la traversée s’effectuait par de petits bateaux appartenant, et maneuvrés par des paroissiens de Cabourg. 

Ce pont en charpente de bois, enjambait la rivière pour ses besoins personnels. Tombé dans le domaine public ce pont devint « pont à péage », et fut affermé 1.800 livres par an. 

En 1767, faute d’ entretient, tombant en ruines, l’Ingénieur Chef Viallet, proposa un projet de reconstruction qui s’élevait à 37.000 livres. Repoussé par l’Administration, celle-ci opta pour 22.000 livres de réparations. 

En 1780, le vieil ouvrage s’effondra pour partie, l’Intendant de Brou, interdit l’utilisation complète du pont. 

De sa propre autorité Le Febvre, en diminuant la largeur du tablier de moitié, et 700 livres de réparations, prolongea de quelques mois son utilisation. Mais, l’inexorable fin ayant sonné ; un nouveau projet avec devis furent déposés.

De Brou refusa, Le Febvre insistant, de Brou donna son accord pour l’établissement d’un bac d’un coût de 3.600 livres. Le Febvre, fit valoir qu’un bac pouvant porter des voitures s’élevait à 9.000 livres, avec pose d’un câble, à changer tous les ans. Les amarrages, les rampes d’accès en pavage, une maison pour abriter le passeur représentent une somme de 40.000 livres, grevées de 10% d’entretient, et d’une perte de 1.800 livres de manque à gagner de péage pour le pont.

Après  un très long échange, les travaux du pont furent directement payés sur les fond du Roi, les transports, et les terrassements financés par les corvées évidemment.

Le Conseil ordonna la construction d’un pont en bois en 1678, 

Le pont construit, fut équipé d’un poste de péage.


















Le dessinateur par souci du détail, a publié le système de la charpente en bois du pont de Cabourg, pour le franchissement du petit fleuve côtier de la Dives, le poste de péage, et la scierie en long, actionnée par la marée - Document des Archives départementales du Calvados. 


Le Pont de Cabourg,
….ou plus exactement son « Histoire ».

En  effet,  si il y a un point qui a un passé particulier, donc une « Histoire », c’est bien le pont sur la Dives à Cabourg.






















Vue aérienne du Pont de Cabourg sur la Dives - Document Google eath.
































Matrice du plan dit Napoléonien, ayant été utilisé pour l'établissement du Cadastre - Pont de Cabourg et du Village de Cabourg - Document des Archives départementales du Calvados.


Certains affirment qu’il y a une corrélation entre cet endroit, et le nom initial de Cabourg ?

C’est possible. Si l’on examine les cartes, ou les plans anciens, il est certain qu’en ce lieu le cours de la Dives se resserre, pour ensuite s’évaser et former l’estuaire « la petite rade naturelle ».

C’est également, et précisément en cet endroit ( selon les documents existant à la B.N.F.), que l’antique chemin côtier reliant Caen à Honfleur via Saint-Sauveur-sur-Dives ( Dives ) et Houlgate, franchissait dès le IIIème siècle avant notre ère ( peut-être même avant ), le petit fleuve côtier dénommé Dives, et a vraisemblablement donné naissance au nom de Cabourg.

Une relation de cause à effet.


























Carte maritime datée de 1591, précisant l’église et la paroisse de Saint-Sauveur, qui devait devenir Saint-Sauveur-de-Dives, bien avant l’appellation de Dives. On remarque également le nom de Cabour, sans le «  g » - Document de la Bibliothèque Nationale de Paris.


La découverte d’outils datant du paléolithique, et du néolithique, ne valide absolument pas que les hominidés, qui hantaient l’estuaire de la Dives avaient normalisé le franchissement du cours d’eau par leurs pistes de chasses à cet endroit précis.

Par contre, on peut affirmer que nos Ancêtres les Gaulois, y avaient érigé un franchissement. Bien que discutables, les éléments que nous avons glané, nous fortifient sur ce point.


Nous avons tenté de remonter le plus loin possible…….à l’époque de nos Ancêtres, les Gaulois……


Si l’on se réfère aux écrits de Strabon, Posidonios, Vidal de la Blache, et d’autres,

« ….c’était une histoire déjà longue que celle des voies de terre en  Gaule, quand César à la  tête de 
« ses légions pénétra dans ce pays…… ».

Les voies gauloises trop souvent occultées par les voies «  dites romaines », parce qu’utilisées par les légions romaines lors de la Guerre des Gaules, puis après la capitulation  d’Alésia. Devenues par la force des choses « gallo-romaines », elles n’en demeurent pas moins de « voies authentiquement gauloises ».

De nombreux travaux en différents endroits, dans les départements de la Seine-Maritime, de l’Eure, de l’Orne, du Calvados, ont démontré par des rapports établis par les services archéologiques de ces départements que l’assise de certains vieux  chemins repose sur un radier de grosses pierres posées à plat, en d’autres, directement sur la roche, comblé de cailloutis sur une largeur variable avec un minimum de 3 toises* environ.

* toise de l‘Ecritoire = 1.959 mm.  - Signature incontestable d’un authentique « Chemin gaulois »

Par l’objectivité, il est indispensable de se rappeler :

« …..pour nos ancêtres les Gaulois, le franchissement d‘un cours d‘eau, était un lieu divin, il se 
« classait aussitôt après le chêne dans le cycle de  l’initiation du  (  voyage druidique…. ). Il donnait 
« lieu à un acte rituel : l’extase par le jeûne, la traversée d’un cours d’eau était assimilée à :  « une 
« mue de l’individu ! ».

* - Dans les religions gauloises, le passage d‘un cours d‘eau, était lieu une sorte de « no mans land », un lieu sacré, un lieu où tout combat avait un caractère  « divin » ; il était assujetti à un rituel.

Ce lieu de passage d’un cours d’eau par une voie se réalisait de deux façons :
- un pont sur l’eau, ou
- un pont sous l’eau. Un gué était un «  un pont sous l’eau ».

Ce point fixe et permanent du paysage était habité par la  déesse du passage - Ritona, y résidait également la déesse spécifique aux cours d’eau - Divona, la divine, cohabitation  délicate et même quelquefois particulièrement difficile qui se manifestait par des remous dans le courant.

Autre point, le nom de Dives, comme nous l’avons précédemment écrit émane du Gaulois     «  Diva » - la Divine, de plus,  deux déesses résidaient en ce lieu

Au Moyen Âge, le suzerain du fief de Cabourg, c’est-à-dire l’abbaye Saint-  Étienne de Caen propriétaire du « Pont de Cabourg », percevait par l’intermédiaire de son vassal ( un résident au hameau de Cabourg préposé à cet fonction ), un droit de passage qui s’appelait Branchière ou Branchère. Une enseigne en forme de : Billette était implantée afin de prévenir les passants,

- le marchand contrevenant qui pouvait jurer de son ignorance, avait 10 sols d’amende. Celui qui ne pouvait ou ne voulait pas prêter serment payait 6O sols.

- le seigneur suzerain pouvait confisquer les chevaux, harnais, charrettes et marchandises,

- si l’utilisateur passait délibérément entre les bornes sans s’acquitter du péage.


























Vieille photo dévoilant un embouteillage sur le Pont de Cabourg, un jour de marché à Dives.


Toutefois, il pouvait se libérer lors du procès de confiscation en payant le prix exigé ou en fournissant une caution.

Un pont fait son apparition dans des actes de l’abbaye de Troarn vers le XIIème siècle, mais il évident qu’il en existait un, bien antérieurement. Un « droit de pontage »  est notifiait dans plusieurs actes au profit de l’abbaye bénédictine Saint-Étienne-de-Caen dès le XIème siècle.


Un point d’Histoire s’impose. Le marché et l’exposition aux bestiaux sur pieds de Colombelles, avait pris dans les années 1670/75, une telle importance, que les marchands de Rouen, de sa région, même d’un peu plus loin ; avaient établi un itinéraire par Dozulé et Troarn. Source de revenus importants pour les seigneurs de Franqueville, de Brécourt et de Longaulnay. Les droits imposés devinrent progressivement trop élevés, et même exorbitants.

Un autre parcours, un peu plus direct, mais peu pratique : route étroite, traversée de la Dives, qui se faisait par bacs ( petits bateaux plats ), et un vieux pont rétréci sur la Dives. De surcroît les marais entre Cabourg et Varaville offraient une réelle difficulté.

En 1678, les calèches et les coches posant un sérieux problème pour le franchissement de la Dives, sur les instances du sieur Cousin, Conseiller secrétaire du Roi Louis XIV, de la Maison et couronne de France et de ses finances,  receveur général des tailles de la Généralité de Rouen ; fut délégué par Colbert, seigneur châtelain d‘Hérouville, marquis de Blainville.

Un constat s’imposa : le pont existant sur la Dives, devenant de plus en plus dangereux, il se trouva dans la totale incapacité de pouvoir supporter le moindre passage. D’où la nécessité urgente de construire un nouveau pont sur la Dives .

Un pont en charpente bois fut élaboré, puis construit en cette année 1678. Il dura jusqu’en 1865. À cette époque, 109 véhicules/jour hippomobiles circulaient et empruntaient ce pont situé sur la voie de communication Caen-Honfleur, par Cabourg-Dives, et n°9 Troarn-Dives.

En 1765, M. d’Orceau de Fontetette imposait les habitants des deux rives de la Dives, pour le paiement des 50.225 livres dépensées pour l’amélioration du cours de cette rivière,  de Dives à Troarn. De grands frais avaient pour la construction d’un pont-barrage avec portes de flot, et la réparation de pont de Cabourg.























 Document des Archives départementales du Calvados.


Le 29 août 1862, le Conseil Général avait voté la construction d’un pont neuf, en remplacement de celui existant, et une subvention de 50.000 fr. sur une dépense primitivement chiffrée à 150.000 fr..

Dans son rapport au Conseil Général et au Préfet du Calvados, le 30 juillet 1865 , ( page 182 ; chapitre II ; situation des lignes vicinales au 30 juin 1865), Monsieur F. Windesheim, Agent Voyer en Chef, souligne  : 
- « …..le pont de Cabourg est tellement usé que j’ai dû vous proposer il y a peu de  jours, Monsieur 
« le Préfet d’y interdire le passage aux voitures lourdement chargées. La communication si active, si 
« indispensable entre les deux rives de la Dives, ne pouvant être interrompue, il est d’une urgence 
« extrême de reconstruire un nouveau pont à cet endroit ; plusieurs projets avaient été proposés, 
« mais l’élévation de la défense et le défaut de ressources formaient une impossibilité presqu’absolue 
« à la réalisation de cette œuvre.
« J’ai cherché une combinaison qui, tout en conservant les garanties suffisantes de solidité et de 
« durée, présente assez d’économie pour que l’on ne puisse plus hésiter à entreprendre ce travail.
« Le projet que j’ai l’honneur de présenter à votre approbation, Monsieur le Préfet, comprend un 
« pont à deux travées de 23 mètres d’ouverture chacune, construite en fer, reposant sur une pile au 
« milieu de la rivière, et un tablier en tôle ondulée supportant la chaussée ; la dépense y compris les 
« fondations et maçonnerie des culées, est évaluée à 64.000 fr. ……….

Une obligation….. des projets……: un pont !

Séance du Conseil Général du Calvados le 26 août 1865,
« Vu la précédente délibération, en date du 22 août 1862 ;
« Vu le rapport de Monsieur le Préfet et l’arrêté en date du 4 juillet 1865, par lequel il interdit la 
« circulation des voitures non suspendues et ordonne des mesures de précaution, pour le passage des 
« voitures suspendues, sur le pont de Cabourg actuel ;
« Vu les devis annexés et la soumission faite pour la construction d’un pont en tôle, sur la Dives, à 
« Cabourg ;
« Considérant que la délibération du Conseil reconnaissait, dès 1862, l’urgence de  la reconstruction 
« et fixait à une somme de 50.000 fr. le chiffre de sa subvention ;
« Considérant que l’arrêté de Monsieur le Préfet, en ordonnant des mesures de précaution sur le 
« pont actuel, vient corroborer ladite délibération et indiquer aux populations comme aux nombreux 
« passagers qui fréquentent la ligne ( chemin ) de moyenne communication n°9, de Troarn à Dives, 
« les dangers de circulation sur le pont actuel.
« Que toutefois, le rapport de Monsieur l’Agent Voyer en Chef pour faciliter, la sécurité publique, la 
« construction dudit pont dont la dépense avait été évaluée primitivement à 150.000 fr. présente 
« deux projets, l’un, avec trois arches en maçonnerie, évalué à 92.000 fr. ; l’autre, avec tablier 
« métallique, évalué à 64.000 fr. , avec une largeur de six mètres entre les parties saillantes des 
« poutres, et à 19.000 fr. en plus dans le cas où sa largeur serait portée à huit mètres entre garde-
« corps ; que l’entrepreneur accepte les époques de paiement qui lui seront ultérieurement fixées par 
« Monsieur le Préfet, et garantit pendant dix ans la solidité et la stabilité de ses constructions.

Arrête : 
« Monsieur le Préfet est autorisé à donner à forfait l’entreprise du pont de Cabourg, avec tablier 
« métallique, en portant  à sept mètres la largeur dudit pont entre garde-corps, savoir :  cinq mètres 
« pour la voie charretière et un mètre  pour chaque trottoir.
« Dit que la dépense sera payable par annuité dont Monsieur le Préfet déterminera l’époque et le 
« montant.

Les travaux de reconstruction du pont de Cabourg, à la limite amont de la partie maritime de la Dives, s’exécutent sous la direction du service vicinal, suivant un projet qui a été définitivement approuvé par Monsieur le Ministre des Travaux publics, le 9 mai 1866. 

Un procès verbal de l’Agent voyer de Troarn, constate le 20 mai 1866, que les travaux de fondation, et ceux de la maçonnerie n’étaient pas conformes en quantité, et qualité à ceux préconisés sur le plan et le devis descriptif.

Le 29 août 1866, l’arrêté pris par Monsieur le Préfet, confirme et ordonne la démolition de tous les travaux exécutés, comme non conformes au devis descriptif initial. Elle aura lieu immédiatement : en régie, aux frais de l’entrepreneur. Il sera ensuite procédé de la même manière à la reconstruction du pont, conformément audit devis descriptif initial accepté, sauf à Monsieur le Ministre de prononcer la résiliation du marché fait avec le sieur Joret, et à ordonner  : soit une adjudication pure et simple, soit une adjudication à la folle-enchère de l’entrepreneur, le tout en vertu de l’art.20 du cahier des charges. 

L’exécution de la construction d’un nouveau pont sur la Dives à Cabourg, avait été confié, à un entrepreneur qui n’a pas respecté ses obligations.

Ce qui fut appelé « l’Affaire du Pont de Cabourg ».

Monsieur Le Povost de Launay, préfet du Calvados, lors de la session 1867 du Conseil Général informe celui-ci de, 
« La reconstruction du pont de Cabourg a été retardée par un débat survenu  entre l’Administration 
« et le sieur Joret, soumissionnaire. Le sieur Joret, avec lequel le département avait traité pour le 
« prix, à forfait, de 85.500 fr., s’étant écarté sensiblement des conditions prévues au plans, devis et 
« détail estimatif, j’ai dû prescrire, par un arrêté en date du 29 novembre 1866 *a, la démolition de 
« tous les ouvrages exécutés, et consistant en deux culées et une pile.
« En présence des refus du sieur Joret, et de l’urgence de remplacer le vieux pont de Cabourg, qui 
« menaçait ruine *b, j’ai l’honneur de vous prier de m’autoriser, 
« par une délibération spéciale, à adjuger immédiatement, à la folle-enchère, la  reconstruction du 
« pont de Cabourg, et à repousser, par toutes les voies de droit, la prétention du sieur Joret. Je place 
« sous vos yeux le dossier de l’ affaire.

Le 30 août 1866, l’autorisation de poursuivre l’entrepreneur du pont de Cabourg, pour le contraindre à exécuter ses engagements a été conférée à Monsieur le Préfet du Calvados.

« C’est le 11 novembre 1865, qu’après avoir pris connaissance du devis et du  cahier des charges, 
« ainsi que des dessins et mémoires à l’appui, et relatif à la construction du pont de Cabourg, que le 
« sieur Joret avait déclaré en avoir pris connaissance, et avoir déclaré s’engager à effectuer les 
« travaux pour un prix forfaitaire de 85.500 fr.


*a - les agents du service vicinal se sont aperçus que le sieur Joret ne tenait aucun compte des quantités et même des mesures indiquées au détail estimatif des ouvrages objet du marché. Le sieur Joret a déclaré avoir la prétention de ne tenir aucun compte des détails contenus au devis….et qu’il entendait construire le pont selon certaines combinaisons dont il ne devait même aucun compte à l’administration…. Procé verbal de séance - 1867 - p.163
*b -  en décembre 1865, une petite portion dudit pont s’était écroulée, sous la poussée des eaux.
Le 28 novembre 1866, l’Agent voyer en chef établissait un rapport détaillé et circonstancié sur les anomalies par lui constatées dans la construction du pont de Cabourg ; l’entrepreneur ne respectant pas les données objet du marché. 

Le Préfet, à son tour met en demeure le 29 novembre 1866, le sieur Joret de démolir sous quinzaine, tous les travaux non conformes au projet par lui accepté,  et approuvé  le 23 novembre 1865. Le sieur Joret le 1er décembre 1866 accuse réception, et n’en conteste pas la légalité.  Mais, il ne reconnait pas la validité de l’exigence du Préfet. Le 17 janvier 1867, il en réfère au Conseil de la Préfecture, pour l’annulation de l’exigence de ce même Préfet.

Le 13 juin 1867, ledit Conseil se déclare incompétent. Par courrier des 27 mai, 29 mai, 6 juillet, 1er août 1867, le sieur Joret rejette toutes les propositions qui lui ont été proposées au nom du Préfet.

Un acte extrajudiciaire, signifié le 22 août 1866, à la requête du sieur Joret à l’encontre du Préfet du Calvados, contenant sommation : 1° d’avoir à payer 33.000 fr. ; 2° de remettre des ordres réguliers pour que ledit Joret puisse rouvrir le chantier de Cabourg, et conduire à fin la construction du pont sous réserve  de réclamer 55.000 fr. de dommages-intérêts pour le préjudice que lui a causé l’interruption des travaux. Plutôt que d’accepter des malfaçons, le Conseil Général et le Préfet du Calvados le 30 août 1867, ont prononcé la résiliation du marché avec le sieur Joret, et l’admission d’une folle-enchère. Un nouveau projet, comprenant une voûte en pierre est en cours d’exécution. Le montant de ce projet est adjugé pour un coût de 122.348 fr. 43 c. , non compris 8.415 fr. pour des batardeaux et épuisements.

Le supplément enregistré sera compensé par une plus grande solidité.

Chemin n°9 - Troarn à Dives ; reconstruction du pont,

- Entreprise Benoist………………………………..122.348 fr.
- somme à valoir pour les batardeaux
  épuisements en régie……………………………   10.000 fr.
- aménagements des abords du pont…….   13.200 fr.
soit un total de : 145.548 fr.

à déduire les crédits disponibles : 56.048 fr., reste à pourvoir : 89.500 fr.

La dépense des ponts de Ranville et de Cabourg, a été incombé à la charge des chemins de grande communication n°12, et d’intérêt commun n°9, une somme de 40.000 fr. leur est affecté selon les art. 8 et 9 du Sous-chapitre XVIII, et 30.000 fr. sont répartis sur les autres lignes.























Document des Archives départementales du Calvados.


Lors de la séance du Conseil Général de 1868, Monsieur le Préfet du Calvados dans son rapport page 57, informe l’Assemblée ,
« L’exécution des travaux du pont de Cabourg, avait été confiée à un entrepreneur qui n’a pas 
« rempli ses obligations.
« Plutôt que d’accepter de malfaçons, j’ai dû, avec votre assentiment exprimé dans une délibération 
« du 30 août 1867, poursuivre la résiliation du marché, qui a été prononcé sans admission de folle-
« enchère,. Par suite, et conformément au vœu de votre Commission des Travaux publics, j’ai fait 
« étudier un nouveau projet comprenant une voûte en pierres à la place du tablier métallique, et ce 
« projet est actuellement en cours d’exécution. L’entreprise a été adjugée moyennant 122.348 fr. 43 
« c., non seulement une somme à valoir de 8.415 fr. pour batardeaux et épuisements.
« L’excédant de dépense sera sans nul doute largement compensé par une plus grande solidité des 
« ouvrages.

Au 11 janvier 1869, le solde du pont de Cabourg était de 65.000 fr., selon la page 21, du rapport de Monsieur le Préfet du Calvados. Page 65, le pont devrait être livré vers le mois de septembre 1869.

En janvier 1870, un pont à cinq arches en pierres maçonnées, sur la Dives, à Cabourg a été livré à la circulation,. Il remplace un vieux pont en bois qui remontait initialement au XVIIème siècle. Évidemment, depuis 1678, il avait à de multiples reprises transformé, réparé, refait, renforcé.

Par délibération du Conseil Général en date du 30 août 1867, le Préfet avait été mandaté pour intervenir auprès du Ministre pour la résiliation du marché passé avec Monsieur Joret, et à faire procéder ensuite à la reconstruction du pont par une nouvelle adjudication. Ce pont est maintenant terminé et reçu.

Monsieur Joret, invoque des pièces  et des autorités contestées, prétend que les actes administratifs qui le concernent ne peuvent lui être opposés, et à ce titre réclame 300.000 fr. de dommages-intérêts. Ces exigence ne pouvant être réglées par l’Administration préfectorale, elle est transmise au Conseil de Préfecture. Selon la décision de celui-ci, c’est le Conseil d’Etat qui statuera définitivement.

Le Conseil de Préfecture,  saisi du litige a tranché le débat par un arrêté le 14 août 1873, qui condamne le département à payer un somme de 7.000 fr., et rejeté le surplus demandé par le sieur Joret. Celui-ci s’est pourvu au Conseil d’Etat contre cette décision, et réclame 87.767 fr. 72 c. de dommages-intérêts, en lieu et place des 300.000 fr. précédemment exigés.

Depuis sa session d’août, le Conseil d’État a statué le 10 décembre 1875 : après avoir condamné le département, le Conseil a ordonné un complément d’instruction, à effet de fixer le montant des indemnités à payer au sieur Joret.

Le 10 avril 1877, le Conseil Général du Calvados, sous la présidence de Monsieur Paulmier, autorise Monsieur le Préfet à prélever sur le crédit inscrit au Sous-chapitre IV, art. V, de l’exercice du budget départemental 1876, une somme de 10.600 fr., applicable au paiement d’une partie de l’indemnité due au sieur Joret par suite des travaux exécutés au pont de Cabourg.

Monsieur Esnault, rapporteur.

- « Le Conseil Général,
« Vu le rapport de Monsieur le Préfet,
« Vu les pièces à l’appui,
« Sa Commission des finances entendue,
« Considérant qu’une action est pendante devant le Conseil d’Etat entre le département du 
« Calvados et le sieur Joret, entrepreneur de travaux publics à Paris, relativement à la construction, 
« sur la Dives, du pont de Cabourg, pour le passage du chemin de grande communication de 
« deuxième classe n°6, de Caen à Honfleur par Trouville.
« Considérant que, d’une décision dudit Conseil en date du 10 décembre 1875, il résulte qu’une 
« indemnité est due au sieur Joret : 1° pour les ouvrages par lui exécutés et dont la démolition a été 
« ordonnée ; 2° et pour le préjudice que lui ont causé la mise en régie et la résiliation de son 
« entreprise ; 
« Considérant que les parties ont été renvoyées  procéder au compte de cette indemnité devant 
« Monsieur Billaudel, ingénieur des Ponts et Chaussées, et que dès lors, le Conseil d’Etat n’ayant pas 
« encore statué sur le rapport de cet expert, il n’est pas possible de fixer quant à présent, le chiffre 
« exact de la somme qui sera due au sieur Joret, somme productive d’intérêt,
« Considérant qu’il importe ces intérêts en acquittant, à bref délai, une large part au moins de la 
« créance dudit sieur Joret sur le département, créance dont le principe est dès maintenant reconnu,
« Considérant que, en consultant les évaluations déjà faites, en conformité de la décision sus énoncée 
« du Conseil d’Etat, il est facile de comprendre que la dépense à payer à l’entrepreneur sera 
« supérieure à 11.000 fr.,
« Considérant, cela posé, que, pour réduire au profit du département l’importance des intérêts 
« courants en faveur du sieur Joret, il est de bonne et sage administration de lui verser une provision 
« s’élevant à un chiffre voisin de ladite somme de 11.000fr.,
« Considérant, que pour atteindre ce but, Monsieur le Préfet a, le 29 décembre 1876, pris un arrêté 
« autorisant le prélèvement sur le crédit de 15.000 fr. ouvert au Sous-chapitre IV, article 5, du 
« budget départemental de l’exercice 1876, sous le titre ( réserve pour travaux imprévus ), d’une 
« somme de 10.600 fr., applicable au paiement de la provision dont il vient d’être parlée,
« Considérant que, des explications qui précédent, il résulte qu’il y a lieu de ratifier la mesure 
« adoptée par Monsieur le Préfet.

Par ces motifs,

« Approuve l’arrêté de ce magistrat en date du 29 décembre 1876 et, à cet effet, en décidant que cet 
« arrêté sera exécuté selon sa forme et teneur, alloue « définitivement dès à présent au chemin de 
« grande communication de deuxième classe n°6 une subvention départementale de 10.600 fr., dont 
« le prélèvement sera opéré, par voie de report, sur le crédit du Sous-chapitre IV, article 5, du budget 
« de l’exercice 1876.

Information communiquée au Conseil Général lors de sa session d ‘avril 1878 Le Conseil d’Etat ayant décidé.

Le 21 avril 1877, le Préfet aux Conseil Général du Calvados :

«  Le Conseil d’Etat ayant décidé, le 10 décembre 1875, que le sieur Joret, entrepreneur résilié du 
« pont de Cabourg, aurait droit à une indemnité qui serait ultérieurement fixée, après la production 
« d’un rapport d’expert commis à cet effet, il a été réservé sur le crédit de 15.000 fr. alloué en 1876 
« au Sous-chapitre IV du budget départemental, pour travaux imprévus une somme de 10.600 fr.  qui 
« pourrait être appliquée à concourir au paiement dont il s’agit . J’aurai l’honneur de vous 
« communiquer le dossier complet de cette affaire accompagné  rapport spécial.

Le 24 août 1877, le vote effectif, et à l’unanimité du Conseil Général du Calvados : pour l’attribution d’une subvention d’un montant de 10.600 fr., destinée au chemin vicinal de grande communication de 2ème classe n°6 : celui-là même desservant le pont de Cabourg.





















 Document des Archives départementales du Calvados.


Accroissement de la circulation depuis 1893, embouteillages de plus en plus fréquents au et sur le «  Pont de Cabourg ».
Un pont…..et un petit train sur la Dives, à Cabourg.


Le 8 juillet 1896, lors sa session ordinaire le Maire de Cabourg  communique au Conseil Municipal, le projet d’élargissement du pont sur la rivière Dives à Cabourg ; projet adressé par Monsieur le Préfet du Calvados avec demande d’urgence vu la délibération du Conseil Municipal du 19 février 1893 demandant l’élargissement du pont de Cabourg, avec offre de contribuer dans la dépense à faire.

Le Conseil considérant est de première nécessité et donnera satisfaction à de nombreux intéressés décide et vote la somme de 7.400 fr. - contingent désigné dans le rapport de Monsieur l’Agent Voyer Chef, afférent à Cabourg.

Le Conseil demande que les travaux dont il s’agit ne soient exécutés qu’après la saison balnéaire déjà commencée.

Signés par la majorité du Conseil Municipal.

Le 6 décembre 1896, dans sa 4ème session, le Maire informe le Conseil que suite à un rapport de l’Agent Voyer en Chef du département du Calvados datée du 12 septembre 1896, un supplément de 740 fr. est demandé à la commune de Cabourg, pour la poursuite des travaux d’élargissement du pont de Cabourg, et lui signale que les communes de Dives et de Beuzeval ont d’abord refusé de voter toutes participations dans leurs dernières séances, à savoir : 1° Beuzeval n’a voté qu’un contingent extrêmement réduit ; que Dives, notamment, bien qu’ayant un intérêt équivalant à celui de Cabourg, a déguisé son refus en ne votant qu’une somme de 500 fr. , et en ayant soin d’ajouter que ce vote n’est émis que pour ne pas montrer de mauvaise volonté, invoquant comme motif que la dépense est trop élevée et inutile puisque le pont est libre pendant la journée, sauf pendant le passage des trains du tramway ; soit quelques minutes par jour ; que la difficulté pour les voitures de passer sur le pont pourrait cesser en faisant poser un double rail, puis réclame un contingent par les communes du Home - Varaville, et Merville qui viennent à la gare de Dives.

Monsieur le Maire, invite le Conseil Municipal à délibérer.

Le Conseil, vu sa délibération en date du 8 juillet 1896, délibération par laquelle, il avait voté le contingent demandé à la Commune,

- Considération qu’en votant ce contingent, le Conseil était persuadé que les communes intéressées s’empresseraient de voter celui à leur charge, notamment celle de Dives, laquelle a certainement, autant, sinon plus, d’intérêt puisqu’elle bénéficie spécialement du commerce de Cabourg pour son marché lequel a pris une extension considérable depuis le développement de Cabourg, et aussi à raison de la gare de l’Ouest, don les 4/5ème au moins du trafic proviennent de Cabourg,

- Considérant que si la commune de Beuzeval à moins d’intérêt au travail dont s’agit, elle profite cependant dans des proportions considérables du passage du pont de Cabourg dont il résulte que le contingent par elle votée est bien insuffisant,

- Considérant qu’en présence des délibérations desdites communes notamment des motifs déduits par la commune de Dives, il y a lieu de ne pas donner suite et de rapporter la délibération du 8 juillet dernier,

- En effet un double rail qui serait posé protégerait suffisamment les voitures et économiserait à la commune une dépense très considérable.

Par ces motifs, le Conseil se rallie aux conclusions de la commune de Dives, dit que la pose et le placement d’un doble rail avec encaissement devrait être fait par la Compagnie des Tramways du Calvados et à ses frais. Décidé de ne pas voter le contingent supplémentaire demande, rapporte et annule purement et simplement la délibération du 8 juillet dernier,

Prie Monsieur le Préfet du Calvados d’approuver la présente délibération.
Délibéré en séance les jour, mois et an ci-dessus.

Signé par le Maire, l’Adjoint et les huit Conseillers Municipaux de Cabourg.

Samedi 14 août 1897, Monsieur le Maire fait connaître au Conseil, les demandes réitérées de l’Administration départementale pour la contribution de la commune de Cabourg à l’élargissement du pont de Cabourg, et l’invite à délibérer.

- Le Conseil considérant que l’élargissement du Pont de Cabourg est de la plus grande utilité, vote à l’unanimité ledit élargissement, mais demande que la dépense incombe spécialement au département puisqu’il s’agit d’une route départementale lui appartenant,

- Considérant que la demande d’un nouveau contingent à la commune de Cabourg ne peut être admise celle-ci ayant déjà contribué au 1er établissement du tramway pour une somme de 8.400 fr. , plus pour une parcelle de terrain aujourd’hui en trottoir d’au moins 425 mètres à 6 fr. soit 2.550 fr. , ensemble 10.950 fr. ,

- Considérant que l’état de choses n’a pas été modifié depuis la délibération du Conseil Municipal de Cabourg du 6 octobre 1896, il y a lieu de maintenir ladite délibération,
- Considérant que si un contingent doit être fourni pour alléger la charge du département, ce serait à la Compagnie des Tramways d’y subvenir, é&tant d’autant plus intéressée que sa tête de ligne va être transférer de Dives à Beuzeval,

- Considérant que les communes de Dives et de Beuzeval sont aussi intéressées que la commune de Cabourg, sinon plus à l’élargissement du pont, n’ont rien modifié à leurs délibérations concernant la demande du nouveau contingent, il y a au moins lieu d’attendre leurs décisions avant de rejeter définitivement toute participation audit contingent,

- Par ces motif ci-dessus, le Conseil tout en réitérant que la commune de Cabourg ne doit aucune subvention, verrait à contribuer à la dépense avec les communes intéressées, notamment Dives et Beuzeval, en rapport avec les dites communes, mais en tenant compte de l’élévation du 1er contingent fourni par elle.
Délibéré en séance les jour, mois et an ci-dessus.






















 Document des Archives départementales du Calvados.



Il était une fois….. un petit train
Une histoire romantique, qui ne dura pas. Le tramway à vapeur de Caen à la mer.


Suite à la loi du 21 mai 1836, le 1er septembre 1860, l’établissement d’une ligne de chemin de fer d’Argences à Dives a donné une certaine importance à la gare de Moult-Argences desservant une partie de la vallée d’Auge, et notamment Cabourg-Dives, et Beuzeval, dont les bains de mer en ont fait des stations importantes ; par la rapidité de leur développement.

Dans sa séance du 30 août 1867, le Conseil Général a admis le classement du chemin de fer d’intérêt local de Mézidon à Dives. Une délibération prise le 30 août 1869 concédait provisoirement la ligne précitée, à Monsieur Izouard. La subvention allouée est : 840.000 fr., soit 28 km.. À 30.000 fr.


C’est lors de l’Assemblée extraordinaire du Conseil Général du Calvados, le 11 janvier 1869, que Monsieur Le Provost de Launay, préfet du Calvados, conformément aux délibérations dudit Conseil en août 1868, annonce aux représentants présents, la réalisation d’un projet soumis par Monsieur Le Sueur de Gomesnil, d’établir une ligne de chemin de fer départemental, au départ de la gare de Caen, et se dirigeant vers Trouville, par Salenelles, Cabourg, Dives et Deauville.

Dans son rapport en 1871, Monsieur Fontette, précise cette subvention est payable en trois ou quatre annuités égales, au taux de 6,72 pour cent, amortissement compris ( l’annuité est fixée à 81.715 fr. 20 c. Aucun décret d’utilité publique n’a été rendu à ce jour. Le mercredi 11 avril 1877, les membres du Conseil Général du Calvados, réunis sous convocation de Monsieur le Préfet, à l’hôtel des bureaux de la Préfecture, sous la présidence de Monsieur Paulmier, en  présence de Monsieur le Préfet lui même,

- « Monsieur Pilet-Desjardins lit et porte à la connaissance de l’assemblée  plusieurs délibérations 
« concernant la ligne de chemin de fer d’intérêt général :  Dozulé à Deauville, et précise que le projet 
« soumis aux enquêtes traverse des territoires accidentés et peu habités.

La ligne par la « Croix Heuland » envisagée par la Compagnie d’Orléans à Chalons, à l’époque où celle-ci sollicitait du gouvernement la concession connue sous la dénomination « de réseau d’Orléans à la mer », n’avait «  entre nous…. » d’autre objectif que le port de Trouville, sans se soucier des intérêts locaux.

- le Conseil émet dans le procès verbal de séance - p.72-73 :
« Messieurs les Ingénieurs ont pensé que, dans ces conditions, la ligne ne serait ni utile, ni productive, 
« et que dans ces circonstances, ils ont présenté un « nouveau projet qui se rapprochant du littoral 
« relierait entre elles les importantes stations balnéaires de Dives, Cabourg, Beuzeval, Houlgate, 
« Villers et Trouville-Deauville.
« Le nouveau tracé, empruntant à la ligne d’intérêt local Mézidon à Dives, un parcours de 8,5 km. 
« environ, serait appelé à conforter cette ligne, qui ne serait en fait que le prolongement logique de 
« celle de Trouville. L’intérêt effectif : mettre tous les points du département du Calvados en relation 
« avec les Stations Balnéaires précitées.
« La référence de la rentabilité positive de la ligne de Caen à Courseulles, incite fortement à réaliser 
« ce projet qui s’avère rémunérateur

Le 8 août 1878, Monsieur Émile Laurent, à la page VIII de son rapport, informe les membres du Conseil Général du Calvados :
« Le tracé de l’embranchement de la ligne de chemin de fer d’intérêt général, déclaré d’intérêt 
« publique par la loi du 16 décembre 1875.…il a paru convenable de substituer au tracé de ladite 
« compagnie ( Cie d’Orléans ) qui ne traversait que des communes peu peuplées, une ligne par le 
« littoral destinée à relier entre elles les stations balnéaires de Dives-Cabourg, Beuzeval-Houlgates, 
« Villers, Trouville-Deauville, que tout Paris visite chaque année.
« Les études faites en 1876 ont eu pour résultats la présentation d’un projet lui a été soumis à 
« l’administration supérieure dans la première quinzaine de février 1877.

« Aux termes de ce projet, le tracé entre la gare de Dives et l’aiguille n°1 de la station Trouville-
« Deauville présentait un développement de 21.400 m. . Il comportait des déclivités de 20 mm. par 
« mètre, et un tunnel de 500 m. de longueur pour le passage du faite de Saint-Vaast, qui sépare le 
« vallon de Beuzeval de celui de Villers.

« La dépense de l’infrastructure, y compris les bâtiments des stations, s’élevait à 3.702.000 fr., soit 
« 173.000 fr. par km.
« L’administration supérieure a jugé que ce nouveau tracé s’écartait trop de l’ancien pour qu’il pût 
« être approuvé sans une nouvelle enquête d’utilité publique.
« Elle a prescrit, par décision du 13 avril 1877, cette enquête qui a eu lieu du 20 mai au 20 juin 1877.
« La Commission d’enquête s’est réunie le 25 juin 1877 et a formulé, à l’unanimité, l’avis qu’il y a 
« lieu de déclarer d’utilité publique le chemin suivant la nouvelle direction.
« Le Conseil Général du Calvados, dans sa session d’avril 1878, avait donné son adhésion au projet 
« et réclamé son exécution, à l’exclusion de celui présenté par la Compagnie d’Orléans à Chalons.

Dans le recueil des Lois, Décrets, Ordonnances, Règlements et Avis du Conseil d’Etat - tome 90, on trouve dans la chronologie du 13 novembre au 21 novembre 1890,
- réunion en une seule gare de la halte de Cabourg et de la station de Dives-sur-Mer, sur la ligne de Mézidon à Dives - B.23003.

L’Itinéraire de la France de 1901, par Paul Joanne, page 11, précise :
- à chaque train arrivant à la gare Dives-Cabourg un omnibus ( genre de bus tirait par un ou deux chevaux ), et des voitures de places attendaient les voyageurs pour les conduire au centre ou au Grand hôtel de Cabourg . Il en coûtait 50 c., et 75 c. avec bagages, et 90 c. la nuit.

Le deuxième réseau de chemin de fer d’intérêt local, exploité en vertu d’une convention du 30 décembre 1925, approuvée par décret du 27 janvier 1926, qui comprenait à l’origine deux lignes de Lisieux à Notre-Dame-de-Courson et d’Orbec à Livarot, a été complété par les lignes de Condé-sur-Noireau à Vire, et de Dives-Cabourg à Lisieux. ( avenants des 30 juin et 26 août 1927, approuvés par les décrets  des 30 août et 11 septembre 1927 ), puis par les lignes de Brecey à Vire, et de Tessy à Vire ( convention interdépartementale des 7-8 juillet 1929, et avenants des 26 septembre 1928, et 7 juillet 19229, approuvés par décret du 25 août 1929 ).

- ligne n° 1 : Orbec - Livarot = 25 km. 500,
- ligne n° 2 : N.-D. de Courson - Lisieux = 18 km. 200,
- ligne n° 3 : Condé - Vire = 27 km. 100,
- ligne n° 4 : Dives-Cabourg - Lisieux = 34 km. 300,
- ligne n° 5 : Brecey - Vire = 30 km. 200,
- ligne n° 6 : Tessy - Vire = 24 km. 500.

Les deux dernières lignes ont été mises en exploitation le  1er octobre 1929.

En 1932, suite à une enquête, un constat s’impose :
«  la ligne ne devrait jamais devoir s’améliorer de façon sensible …. », le revenu par kilomètre est de :
- 1930 - 1,96 fr.,
- 1931 - 1,86 fr.

En 1933, la ligne de chemin de fer d’intérêt local, Caen- Cabourg-Dives-Luc, à l’origine d’un tronçon Bénouville - Dives ; le train à vapeur  y a été supprimé .

Un service d’autobus est assuré pour les voyageurs, et a même l’été , prolongé jusqu’à Trouville.

Le service des marchandises est assuré par des camions automobiles.


….une époque révolue….!
du petit train dénommé «  Tramway » de Caen à la mer…
voilà, ce qu’écrivait en 1899 H. Magron,

La lige des Tramways du Calvados, également connus sous la dénomination «  les Tramways de Caen à la Mer », part de Caen des abords de l’église Saint-Pierre, suit le quai de la Londe, traverse les communes d’Hérouville et de Blainville, laisse sur la droite Colombelles et Longueval, en longent le canal de Caen à la mer sur la rive gauche duquel elle est construite. À la hauteur du pont de Ranville elle se bifurque :

- à gauche elle continue à suivre le canal jusqu’à Ouistreham, et continue en direction de Colleville, Hermanville Lion et Luc….

- à droite, elle traverse les ponts de Bénouville, et de Ranville, passe par Salenelles, et le Home…..

Les arrêts :
- pont de Bénouville ( construit en 1870 ),
- halte de Ranville ( 488 habitants en 1888 - 11 km. de Caen ),
- halte - Fermae de la Poste ( Boite aux lettres ),
- halte - Amfréville-L’Écarde ( 387 habitants en 1888 ),
- halte du Rue Patra, desservant le hameau Oger, et le château d’Herbecourt,
- station de Solennelles ( 288 habitants en 1888 - 15 km.de Caen ),
- arrêt - Moulin Dubuisson,
- station de Merville ( 234 habitants en 1888 - 18 km. de Caen ),
- halte - Franceville-Plage,
- arrêt - Margaux,
- halte - Le Home Sainte-Marie,
- arrêt - venue Bourgeois,
- arrêt - Le Home Bonnaric,
- halte - Le Home - Varaville ( 289 habitants en 1888 ),
- arrêt - Bas-Cabourg  ( hameau de trois fermes et deux maisons ),
- arrêt - Cabourg pépinières ( nombreux jardins et pépinières ),
- station - Cabourg,
« Canton de Troarn ; 15 km. de Troarn et à 24 km. de Caen - 1125 habitants.
«  L’origine de Cabourg ne remonte pas avant 1855 ; c’était auparavant un village de pêcheurs sans 
« importance, dont les demeures construites à l’abri des dunes, « forment encore ce qu’on nomme 
« aujourd’hui le Vieux Cabourg.
« Le nouveau bourg construit en éventail, a l’apparence d’une ville dont le plan est trop vaste. Plus 
« de 4 millions ont été dépensés en travaux par la Société qui avait acheté le sol 80.000 fr. aux 
« anciens propriétaires. Beaux hôtels, vaste casino, avenues grandioses, jardins anglais, éclairage au 
« gaz, rien ne manque rien ne manque aujourd’hui.
Signé A. Joanne.

Outre son Casino et des hôtels très importants, Cabourg compte une quantité de villas remarquables, citons celles de M. Matharel de Fienne, de M. de Jancigny, de la Divette, la Maison Normande de Mme Bertaut, la Pibola, Green Cottage, et une de nombreuses autres……

Plage de sable, très unie sans aucun galet.
À gauche de la route qui sépare le nouveau Cabourg de l’ancien, se trouve l’église, construite en 1848 dans le style ogival, par l’architecte Michel Delfresne - Fonts baptismaux du XIIème siècle - Croix de pierre du XVIIème siècle.

Postes et télégraphes, le bureau principal est situé à la Mairie, avenue de la Mare - Boites aux lettres : au Grand Hôtel ( sous le passage à la mer ) ; route de Caen à Dives ( à l’extrémité de l’avenue de la Mare ) ; et à l’entrée du jardin du Grand Hôtel.

Agences et location - Jardin du Grand Hôtel et avenue de la Mare - Maison à partir de 300 fr.

Pharmacien - avenue de la Mare,

Bains froids et bains chauds - au Grand Hôtel, il y a des Maîtres nageurs,

Alimentation - Marché couvert, tous les jours, avenue de Trouville ; grand marché tous les Mercredis à la même place,

La vente du poisson se fait au marché ; il n’y a pas de pierre pour la vente à la criée,

Plaisirs - Casino, théâtre, concerts et bal….etc…
Pêche marée montante dans la Dives et la Divette - Pêches aux équilles dans le sable, en septembre et au début d’octobre.

Excursions,
- 1° - à pied - à la colonne de Guillaume le Conquérant, et au château Foucher de Careil,
- 2° - à pied - à Houlgate-Beuzeval,
- 3° - en voiture - à Trouville par la Croix Heuland et Tourgéville,
- 4° - en voiture - à Villers par la route et retour par le Chaos et les Vaches Noires, et la route de la Corniche,
- 5° - au Home-Varaville,
- 6° - à Brucourt.

- station - Dives.


Rue de la Mer au temps des crinolines……























Document des Archives départementales du Calvados.

L’Histoire, quelque soit son sujet…..

c’est également des «  Grandes dates ».


* - Le 24 avril 1882, à Paris, par le décret n°11988, signé par le Président de la République Française (  contre signé par le Ministre des Finances ) portant,

- article 1er : Est et demeure approuvé le tarif ci-annexé pour la perception des droits de péage au «  Bac de Dives » sur la Dives, communes de Dives et de Cabourg ( Calvados ).

- article 2 : sont exempts des droits de péage les administrateurs, les magistrats, fonctionnaires publics et les divers agents, tels qu’ils sont désignés audit tarif et qui, au terme du cahier des charges de l’adjudication desdits droits, sont affranchis de toute obligation à cet égard.

- Tarif des droits de péage à percevoir au bac de Dives, dans les communes de Dives et de Cabourg, sur la Dives.

- article 1er : Pour le passage d’une personne à pied, non chargée ou chargée d’un
  poids au-dessous de cinquante kilogrammes…………………………………………0 fr 15 cts
  
Le batelier devra passer sans aucun délai toute personne qui se présentera isolément, sans que dans un aucun cas cette dernière soit obligée d’assurer au 

  passeur une somme supérieure à celle-ci-dessus fixée.

Pour denrées ou marchandises non chargées sur une voiture, sur un cheval ou mulet, mais embarquées à bras d’homme et d’un poids de cinquante kilogrammes
………………………………………………….........................................................0 fr 05 cts
Par chaque poids de dix kilogrammes excédant………………………………………. 0 fr 02 cts
( le chargeur déclarera le poids, qui pourra être vérifier par le passeur )
Pour le passage d’un cheval ou mulet et son cavalier, valise comprise….0 fr 30 cts
Pour le passage d’un cheval ou mulet chargé…………………………………………..0 fr 15 cts
Pour le passage d’un cheval ou mulet non chargé…………………………………....…0 fr 10 cts
…………..
Pour bœuf, vache appartenant à des marchands et destinés à la vente…0 fr 12 cts
…………..
S’il n’existe pas de passe-cheval, le batelier ne pourra pas être contraint à passer isolément, dans le bac, les chevaux, mulets, bœufs et autre animaux.

Suivent les pages 938 et 939, du Bulletin des Lois de la République Française du 06 / 1882 - SER12 ; T24 ; N676.

* - Le 28 août 1888, à Fontainebleau Monsieur Marie-François Sadi Carnot, Président de la IIIème République Française, signe le Décret n°19766, ( contre signé Monsieur Paul Peytral, Ministres de Finances ) qui approuve, aux clauses et  conditions y exprimées, l’acte administratifs reçu par le Préfet du Calvados, le 30 mai 1888, portant concession au sieur Derbanne, au nom et comme directeur du syndicat de Cabourg, moyennant le prix principal de quatre mille huit cent soixante huit francs soixante treize centimes, des terrains d’origine maritime situés à Cabourg, entre les avenue des Pêcheurs et des Limites ; lesdits terrains d’une contenance total de quatre mille huit cent soixante huit mètres carrés soixante treize centièmes et désignés par une teinte violette au plan annexé audit acte - fait à Fontainebleau le 28 août 1888.…signature du Président de la République Française.



Un projet qui n’a pas été une utopie….il s’en est fallu de peu  : Cabourg, port de guerre…c’était en 1888, au temps , où les Anglais n’étaient pas nos  Amis…….

Le «  Projet de création d’un port de guerre et de commerce à Cabourg » développé par Alfred Piat à la Société de Géographie, le 1er février 1888.

« Je vais vous présenter ce projet,
« Cabourg est une petite ville sur le bord de mer, à peu près à moitié chemin  entre Trouville et Caen 
« C’ était il y a peu de temps un village de pêcheurs dont une fantaisie clairvoyante en a fait une 
« station de bains de mer qui prend de jour en jour de l’importance et qui mérite déjà, à ce seul point 
« de vue, que la géographie s’en occupe.
« La situation critique du Havre et de Cherbourg, les avantages manifestes de Cabourg et par-dessus 
« tout l’intérêt national m’ont déterminé à appeler l’attention publique.
« Je l’ai traduite en un projet dont peut être quelques uns d’entre vous ont eu connaissance, car il a 
« déjà pris une certaine importance dans les dossiers parlementaires, grâce aux rapports de plusieurs 
« commissions gouvernementales des deux Chambres, qui ont renvoyé ce projet à l’examen du 
« gouvernement.
« Nous vivons dans une époque de transformation ; chaque année apporte, pour ainsi dire, des 
« changements dans nos habitudes, la science nous poursuit de ses inventions.



Affiche parue en 1897, de 44 X 60 cm.
République Française - Direction Générale  de l’enregistrement, des domaines , et du timbre - Vente aux enchères publiques d’un terrain militaire situé à Cabourg et appartenant à l’Etat - B.N.F. de Paris


« Depuis le jour où la vapeur a fait son apparition, que de changements, autant à l’étranger qu’en 
« France, sont survenus dans la marine militaire et commerciale.
« La dimension des navires  a été sans cesse grandissante et on s’est ingénié, de jour en jour, à en 
« augmenter la vitesse. Les ports se sont trouvés insuffisants pour répondre à ces progrès ; il a fallu 
« songer à les approprier aux nouveaux besoins.
« Nous possédons de grands navires de commerce d’une construction incomparable, pouvant  lutter 
« de vitesse avec les meilleurs des autres pays, et notre port principal Le Havre, n’est pas en état de 
« les recevoir. 

« Le gouvernement a présenté un projet de loi pour l’amélioration de ce port ; mais il est peu 
« probable qu’on arrive à surmonter les difficultés de toute nature qui existent.
































Plan au 1/20.000 du projet de la création d'un port de commerce et d'un port-arsenal militaire à Cabourg, envisagé en 1885 - Document de la Bibliothèque Nationale de France à Paris.


« D’un autre côté Cherbourg, notre unique port militaire dans la Manche ne répond plus, par sa 
« situation et son aménagement, à la protection que la France est en droit d’attendre.
« D’où la nécessité de la création d’un nouveau port de guerre et de commerce, qui ne peut résulter 
« que de l’insuffisance constatée du Havre et de Cherbourg.

« ……….10 pages de textes

Avantages de la situation de Cabourg, port de commerce,

« Voici les avantages de la situation de Cabourg.
« La vallée de la Dives à l’entrée de laquelle se trouve Cabourg et la petite ville de Dives offre le 
« meilleur point de pénétration dans les terres. Cette vallée a plus de 30 Km. De profondeur.
« Tout semble avoir été préparé par la nature pour la création d’un grand port.
« Cabourg se trouve suffisamment à l’écart de estuaires de la seine et de l’Orne pour n’avoir pas à 
« redoute les conséquence de l’ensablement et de l’atterrissement dont ces estuaires en sont victimes.
« Son orientation assure sa facilité d’accès, les falaises et les coteaux qui le dominent à l’est et à 
« l’ouest assurent sa sécurité et ses moyens de défenses.

« ……….19 pages de textes

« Je viens de vous exposer les avantages que présente Cabourg pour la création d’un port de 
« commerce, je vous démontrer qu’ils ne sont pas moins importants pour y établir un port de guerre.

Cabourg, port de guerre.

« Nos marins militaires ont depuis longtemps demandés un port refuge entre Le Havre et Cherbourg. 
« Un port capable de recevoir notre marine et notre matériel de guerre aujourd’hui en péril à 
« Cherbourg.
« Outre la situation dont nous avons déjà parlé, Cabourg serait y compris à 12 km. Des approches 
« de l’ennemi, et à l’abri des batteries destinées à protéger la rade.

« ……….9 pages de texte

«  En conclusion, Cabourg dans la baie de la Seine, à l’embouchure d’un petit fleuve côtier, à 
« l’entrée d’une large et profonde vallée, paraît réunir toutes les conditions indispensables à 
« l’établissement d’un grand port de commerce et militaire moderne, exceptionnellement facile à 
« mettre communication avec Paris, le centre, le sud, et le sud-est de la France.

« Tel est le projet, auquel je vous demande de vous associer, votre approbation devant s’associer 
« aux conclusions des commissions des deux Chambres et au vœux dont je viens de vous faire part.

Ce projet qui avait reçu plusieurs avis favorables, fut mis en différé faute de crédits.

Il ne sera jamais repris, mais n’en sera pas pour autant abandonné. Il est toujours dans le tiroir des "dossiers importants en attente....." 



Document de la Bibliothèque Nationale de France.

Cabourg : 

étape du Tour de France automobile, une époque….!



En 1897, Paris-Dieppe, Paris-Trouville ne suffisaient pas à satisfaire les adeptes du motocycle, et ceux de l’automobile.
Le 22 août, Paris-Cabourg, ou le départ en course,

C’est le 22 août 1897, succédant d’autres périodiques, que le journal «  le Vélo », organisa sa course de motocycle : Paris-Cabourg ; réunissant un honorable groupe d’engagés.

Cette compétition, ne se réalisa pas malheureusement dans les meilleurs conditions atmosphérique.

Le vent qui souffla en quasi tempête contre les concurrents, fut catastrophique pour «  les moyennes », pour «  les performances ». Néanmoins, le vainqueur Bardin, démontra avec sa tentative de départ en groupe.

On aurait songé à adopter ce principe pour les corses de voitures, s’il n’avait été insensé de vouloir lancer au même instant cinquante à soixante véhicules sur une route large de quelques mètres.


Tour de France automobile - sa genèse : la griserie de la vitesse......?

Lorsque le 10 avril 1899, le journal Le Matin, dans un article en 1ère page annonça que Monsieur Paul Meyan organisait l’été suivant une grande course automobile d’endurance et de vitesse, sur une durée de huit jours et un parcours de 2.500 km. ; pour les lecteurs de ce quotidien, cette annonce fit l’effet d’une bombe.

Le schéma général de cette compétition, dessinait un vaste un quadrilatère , dont Paris constituait évidemment l’un des angles. L’Automobile-Club organisatrice avait la haute direction de l’épreuve, la Commission sportive constituée spécialement, était chargée d’élaborer le règlement, de former un jury ayant pour tâche de donner les départs, de juger les arrivées, et de promulguer les résultats après les avoir homologués.

L’itinéraire de cette course nous dévoile :

- 1er jour,   16 juillet 1899 : Paris, Saint-Dizier, Toul, Nancy - 300 km.
- 2ème  jour, 17 juillet 1899 : Nancy, Gray, Dôle, Lons-le-Saulnier, Bourg,
                 Ambérieux, Culoz, Aix-les-Bains - 450 Km.
- 3ème jour, 18 juillet 1899 : repos à Aix-les-Bains,
- 4ème jour, 19 juillet 1899 : Aix-les-Bains, Chambéry, Grenoble, Tournon,
                 Saint-Étienne, Roanne, La Palisse, Vichy - 400 km.,
- 5ème jour, 20 juillet 1899 : repos à Vichy,
- 6ème jour, 21 juillet 1899 : Vichy, Clermont-Ferrand, Ussel, Tulles, Brives, 
                 Périgueux - 300km.,
- 7ème jour, 22 juillet 1899 : Périgueux Ruffec, Bressuire, Nantes - 350 km.,
- 8ème jour, 23 juillet 1899 : Nantes,  Angers, Le Mans, Alençon, Argentan, 
                 Falaise, Caen, Cabourg - 350 km.,
-9ème jour, 24 juillet 1899 : Cabourg, Lisieux, Évreux, Saint-Germain - 200km.

2.350 km parcourus, traversant 30 départements, et plus de 300 communes, franchissant six chaînes de montagnes, coupant 62 passages à niveau. Les constructeurs s’évertuèrent à construire de véritables monstres de puissance :
La Société Mors un modèle de 16CV ; Lemaître conduisait une Peugeot de 35 cv; Panhard-Levassor aligné une 15 CV.


Départ de Cabourg de Gabriel sur sa Decauville
Photo Vie au Grand Air - Document le Matin - 4ème édition.


Commentaires de l’étape Nantes - Cabourg.

L’étape Nantes-Cabourg , que tous les Chroniqueurs, tous les fanatiques de l’automobile avaient pronostiqué comme une « promenade santé », s’avéra diamétralement opposée.

C’est tout le long du parcourt en Anjou, la population qui manifesta de différentes façons son mécontentement, et même son hostilité, par l’organisation défaillante du contrôle local.

La malchance de Corre, dont une tige du piston de son moteur, rompu obligea celui-ci à poursuivre son trajet par le train.

Puis se fut Charron, à la sortie du Mans, lorsque son palier de son marchepied avant céda. Alençon était à 40 km. pour pouvoir réparer. Seul la marche arrière est en état de parfait fonctionnement. Sans aucune hésitation Charron, décide et effectue le trajet Le Mans-Alençon en marche arrière. Il est la risée des charretiers, des conducteurs de carriole qui le double. À Alençon, c’est la rupture de ce qui l’avait sauvé. Découragé, aigri, il abandonne.

À Cabourg, tout est différend, on attend avec une impatience excitée les valeureux coureurs. C’est une foule élégante d’estivants fortunés, de charmantes jeunes filles, les bras chargés de fleurs qui reçoivent sur la ligne d’arrivé Levegh, le premier sur sa rapide voiture Mors, puis à huit minutes en deuxième position de Chasseloup-Laubat, et troisième René de Knyff à 23 minutes.

Un milliardaire Américain en séjour se fait remarquer par son exubérance à vouloir acheter la voiture à un concurrent, qui refuse avec énergie, il achète à prix fort évidemment ( dix louis d’or ), le brassard doré bleu et or à Monsieur Viterbo, chronométreur.

Un photographe prend au départ à Cabourg, les «  derniers survivants du Tour de France automobile ». Et  d’embrayer pour l’ultime étape de Cabourg à Paris.

C’est à 4 h. 14 m. 48 s. 2/5 que de Knyff, franchissait en vainqueur la ligne d’arrivée Porte d’Hennebont à Saint-Germain, sur sa Panhard, équipée de pneus Michelin ; à la l’effarante vitesse moyenne de 51 km. 300 à l’ heure.































R. de Knyff sur sa Panhard à son départ de Cabourg, sur pneu Michelin
Photo Vie au Grand Air - Document le Matin - 4ème édition.































M. Heath au volant de sa Panhard, à pleine vite 57 km.h. sur le pont de Cabourg, confortant sa première place à l’arrivée de l’étape devant l’entrée principale du Grand Hôtel de Cabourg.
Photo Vie au Grand Air - Document le Matin - 4ème édition.


Décret du 15 juillet 1914, érigeant Cabourg en Station climatique, parution au Journal Officiel le 21 juillet 1914, p.6622.





Dépôt légal à la Bibliothèque Nationale de France à Paris

n° DLE-20121119-64486 ; le 19 novembre 2011.



Du même auteur,


- Féodalité à Guécélard,

* seigneurie de Buffe
* seigneurie de Mondan
* seigneurie de Villette
* un chemin médieval nommé Mansais


- Histoire de Guécélard - 1er volume

* son nom a une histoire, et l’Histoire est dans son Nom !
- Histoire de Guécélard - 2ème volume

* Pays des deux rivières……,

Histoire de Guécélard - 3ème volume

* Terre de passage, terre de tradition du passage.
- Histoire de Guécélard - 4ème volume

* son Passé commence longtemps avant que son nom n’apparaisse.


- Histoire des Marais de Meuvaines - 1er volume
- Histoire des Marais de Meuvaines - 2ème  volume

* pourquoi, comment et quand ce Passé d’Asnelles, de Meuvaines et de Vers-sur-Mer.

- Cabourg……son Passé…..son Histoire* Histoire de Cabourg - 1er volume
* Histoire de Cabourg - 2ème volume
* Histoire de Cabourg - 3ème volume



- Histoire de la Sarthe* Les Comtes dans le comté du Maine.


- GEOLOGIE DE LA SARTHE - LE MASSIF ARMORICAIN - 1 volume

le 23 août 2015 visible : www.gbcx27.blogspot.com



En préparation,- Périglaciaire et préhistoire dans la Sarthe-aval







                              Table des matières

                       - 3ème volume - 118 pages


- page    3 - Récapitulatif du recensement de 1851,

- page    4 - Structures et articulations administratives et sociales de la
                   nouvelle ville : de Cabourg.
                      Un schéma directeur se met en place,

- page    7 - Le Grand Hôtel, les villas très XIXème siècle, donne à Cabourg sont 
                       inégalable élégance….

- page    8 - Aucune faute de goût, dans l’ensemble Grand Hôtel - Casino.

- page   18 - ….tout un processus……

- page   23 - Progrès irrésistibles de la démographie,
                        Les variations ne sont pas neutres, dans leurs implications 
                        géographiques Cabourg…..une tendance initiale est imprimée.

- page   36 - Une cohérence urbaine, en un site géographique……une 
                    empreinte  parisienne……gomme la ruralité.

- page   45 - Rayonnement…..et harmonisation urbaine se poursuivent……

- page   54 - Dans une 2ème liasse de 654 pièces éparses, nous allons nous efforcer 
                      d’en suivre l’évolution jusqu’au dimanche 13 août 1911.

- page   61 - Le temps des « Romantiques »…… : 
                   La Belle Époque…….la fin du XIXème siècle, 

- page   66 - ….une plage à la mode, aux portes de Paris.
                      Une évolution économique, conditionnant une transformation sociale.


- page   72 - Une prestigieuse Station Balnéaire, et un centre 

                   philarmonique très recherché.



- page   78 - Description de Cabourg, faite par le docteur Constantin James en 

                       1867.

                     - L’antique chemin des dunes ou également dénommé « Chemin de 

                      Honfleur »,

                      Le Grand Chemin de Rouen par Troarn, Dozulé, Pont-L’Evêque, Pont 
                      Audemer, Bourg Achard.

- page   79 - Le Pont de Cabourg,….ou plus exactement son « Histoire ».
                       En  effet,  si il y a un point qui a un passé particulier, donc une 
                       « Histoire », c’est bien le pont sur la Dives à Cabourg.

- page   83 - Nous avons tenté de remonter le plus loin possible…….à l’époque de
                       nos Ancêtres, les Gaulois……

- page   87 - Une obligation….. des projets……: un pont !

- page   88 - Ce qui fut appelé « l’Affaire du Pont de Cabourg ».

- page   90 - Accroissement de la circulation depuis 1893, embouteillages de plus en
                      plus fréquents au et sur le «  Pont de Cabourg ».

- page   97 - Il était une fois….. un petit train.
                    Une histoire romantique, qui ne dura pas.
                    Le tramway à vapeur de Caen à la mer.

- page   94 - Accroissement de la circulation depuis 1893, embouteillages de plus en
                        plus fréquents au et sur le «  Pont de Cabourg ».
                        Un pont…..et un petit train sur la Dives, à Cabourg.

- page  102 - ….une époque révolue….!
                    du petit train dénommé «  Tramway » de Caen à la mer…
                    voilà, ce qu’écrivait en 1899 H. Magron .

- page  104 - Rue de la Mer au temps des crinolines……
                     L’Histoire, quelque soit son sujet…..
                     c’est également des «  Grandes dates ».

- page  106 - Un projet qui n’a pas été une utopie….il s’en est fallu de 
                     peu  : Cabourg, port de guerre…c’était en 1888, au temps , 
                     où les Anglais n’étaient pas nos  Amis…….

- page  110 - Cabourg : étape du Tour de France automobile, une 
                    époque….
                       En 1897, Paris-Dieppe, Paris-Trouville ne suffisaient pas à satisfaire   
                       les adeptes du motocycle, et ceux de l’automobile.
                       Le 22 août, Paris-Cabourg, ou le départ en course,

- page  111 - Tour de France automobile - sa genèse : la griserie de la
                     Vitesse……

- page  112 - Commentaires de l’étape Nantes - Cabourg.

- page  114 - Table des matières - 3ème volume.


                                ===========================================
* - Si cet article vous a intéressé , nous vous suggérons -
CABOURG, le Temps des  " Romantiques "

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mis à jour le 18 juillet 2014


                             








                                       


































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